LORSQU’ON ATTEND quarante minutes un autobus à moins 20 degrés Celsius, c’est à cause des paradis fiscaux. Lorsqu’un hôpital met un an et demi à procéder à une intervention chirurgicale pourtant cruciale, c’est à cause des paradis fiscaux. Lorsque s’effondre un viaduc faute d’entretien, lorsque ferme un centre d’aide aux toxicomanes, lorsqu’une commission scolaire abolit son programme d’aide aux élèves en difficulté, lorsqu’une compagnie de danse se voit incapable de rétribuer ses artistes pour leurs répétitions, lorsqu’une télévision d’État supprime son service d’informations internationales, c’est à cause des paradis fiscaux.