Maintenant, seul son esprit avait un regard perçant, mais pour voir quoi ou qui ? Son futur,
Lucie savait qu’elle n’en avait plus ; il n’existait plus hors les murs de cette maison. Plus de théâtre, de restaurant, de cinéma, en un mot plus de culture, sinon qu’au travers du petit écran.
Elle en souffrait, alors qu’elle s’était toujours intéressée à la vie culturelle de ce monde.
Heureusement il y avait encore Arte pour la nourrir de ce festin artistique, mais c’était sans le plaisir de sortir, sans voir les gens, sans leur parler, sans communier d’un regard ou de quelques mots d’une émotion partagée sur l’instant. Seul son mari l’accompagnait dans cette traversée du désert qu’est la vie d’une malade.