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Citations de Alain Feld (15)


Quand il avait parlé du regard de Jenny, c’est vrai que j’avais senti un frémissement me parcourir, mais ça ne voulait rien dire. Je
pouvais, selon les moments, être complètement insensible ou me laisser émouvoir par un truc de midinette.
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Lui, c’est un dingue de musique et quand je dis dingue, je
n’exagère pas. Ça veut dire qu’il est capable de rester allongé sur son lit pendant des heures, le casque sur les oreilles, complètement absent au monde.
Au nôtre, en tout cas. Quand il en émerge, il a un drôle d’air, je n’invente pas, c’est comme s’il débarquait d’un univers paradisiaque et qu’il nous
découvrait, nous si médiocres, si quelconques.
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Pour les études, elle se débrouille. Je ne sais pas comment elle fait. Elle a une bonne tête malgré qu’elle soit dans la lune la plupart du temps. Je connais le refrain. Tout le monde me le répète : c’est l’âge ingrat, il faut de la patience et toutes ces balivernes, mais ça ne
change rien. On tourne en rond. Est-ce nous qui l’avons trop protégée ? Je n’en sais rien. C’est vrai qu’elle a toujours été si frêle qu’on avait peur qu’elle se casse. Il est trop tard maintenant pour faire quoi que ce soit, en tout cas
pour nous !
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Je suis Jenny, la petite du quatrième. C’est ainsi qu’on m’appelle dans les cages à poules qui me servent d’habitation. Je suis celle qui marche les yeux rivés au sol, celle qu’on ne voit pas, celle qu’on n’entend pas, la femme invisible.
Mais cette Jenny-là est morte aujourd’hui. Un bonheur terrible a fondu sur moi !
C’est pour ça que je cours à n’en plus pouvoir, loin de mon immeuble, vers les quartiers où on ne me connaît pas, parce que en me voyant échevelée de bonheur, ceux de chez moi diraient que je suis devenue
folle et ça, je ne le veux pas. Comment pourraient-ils comprendre ce miracle ?
Dans ma tête, pourtant, c’est si simple.
Il m’a parlé.
J’ai eu si peur quand je l’ai aperçu en bas de l’escalier avec sa silhouette massive et son regard un peu triste.
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Si je continuais à me rendre tous les jours à mon boulot, c’était simplement parce que cela constituait une perspective moins
pénible que de ressasser indéfiniment mon passé entre quatre murs. Aucun des objectifs qui faisaient vibrer mes collègues, le scoop ou l’enquête habilement
menée qui allait conférer à mon savoir-faire une plus-value, ne faisait écho en moi.
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— Tu files et tu me fais un papier !

Je n’avais pas besoin qu’il me le dise. Je le savais dès que j’avais lu le fax. Inutile par conséquent de plaider l’incompétence ou de m’apitoyer sur mon sort. Richard couperait court à toute objection. Il attendait de moi des actes et rien d’autre.
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Partir. Rouler. Se laisser emporter. Descendre dans
une gare au hasard, sans réfléchir surtout.

Une ville où personne ne me connaîtrait. Là où une
autre vie pourrait naître loin de tout. Une vie d’amnésique.

Sans souvenirs.

Sans Elizabeth.

Ou alors une terre vierge, inexplorée, ne figurant sur
aucune carte.
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Celle que j’avais devant les yeux me captivait à plus d’un titre, car elle
ressemblait à Jenny, l’adolescente que je croisais parfois dans l’escalier de
mon immeuble. Même finesse, même fragilité. Cou élancé, longs cheveux blonds
qui se répandaient sur ses épaules menues.

Jenny.
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Chevelure d’ébène, yeux rieurs, corps de déesse adulée au teint mat. De celles qui étaient venues sur terre pour mieux connaître les mortels et leur infliger mille tourments, ajoutais-je invariablement. J’attendis qu’elle parle, mais elle se contenta d’être, insolente de beauté. Je compris que c’était à moi de faire un geste pour la rejoindre là où elle était.
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Je voulus étendre la main pour la toucher, mais m’abstins de peur qu’elle ne disparaisse. Elle portait un déshabillé en satin blanc, hommage aux Moody Blues qu’elle avait tant aimés ! Je ricanai, pressé d’installer un rempart contre la folie qui montait. Mes pensées
s’entrechoquaient comme les pièces d’un mobile agité par le vent, écartelées entre rêve et réalité.
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Chaque créature de Dieu possède un talent pour vivre, aussi
incroyable que ça paraisse… Et tout spécialement les paumés, les dingues, les
mythomanes, les angoissés, les dépressifs, les égomaniaques et les suicidaires,
vois-tu… Parce qu’ils possèdent le talent de la vie à trop haute dose et qu’ils
ne savent pas le maîtriser et que ça se retourne contre eux.

 Sébastien Raizer.
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J’avais beau m’y attendre, aucune objection n’arrivait à se former dans mon esprit, aucune de ces phrases percutantes dont j’avais
jadis le secret, capables de mettre fin à une discussion avec la précision d’un scalpel, ne venait à ma rescousse.
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J’avais presque crié de surprise. Pourtant, j’aurais dû m’y attendre. Sinon pourquoi serait-il venu ? J’aurais voulu lui dire qu’il était trop tard pour moi aussi, mais je restai là, paralysé dans mon fauteuil,attendant la suite. J’avais l’impression d’être dans un mauvais rêve dont je connaîtrais déjà la fin pitoyable. Je devais faire quelque chose avant que la
catastrophe ne se produise.
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Je chassai l’image. J’étais vraiment très fort pour me raconter des histoires. Ce qui s’était passé était peut-être un peu étrange ou inhabituel, mais assez banal en fin de compte. Et même si je
l’avais désirée cette gamine ? Quoi de plus naturel ? Mais je n’étais pas fou,je savais très bien ce qui m’attendait. C’était la porte grande ouverte aux emmerdes.

Et en plus, elle ! Une fille sans doute compliquée et bizarre qui devait être en mal d’amoureux, ça sautait aux yeux.
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J’eus beau changer de position, le sommeil continuait à me filer entre les doigts comme les grains d’un sablier.
Insaisissable.
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