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EAN : 9782010196706
253 pages
Hachette Jeunesse (01/06/1992)
3.37/5   321 notes
Résumé :
HISTORIQUE COLLÈGE

ODILE WEULERSSE

Le chevalier au bouclier vert

La pierre magique de Thibault a été volée et apposée sur le front de la jeune fille qu'il aime. Or ceci peut la tuer. Thibault n'a que peu de temps pour retrouver la fée Hadelize, qui, seule, peut la sauver. Mais de terribles épreuves attendent Thibault...

Amour, courage, batailles, un roman chevaleresque doublé d'une enquête.
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Critiques, Analyses et Avis (67) Voir plus Ajouter une critique
3,37

sur 321 notes
"Le chevalier au bouclier vert" est le livre que mon fils doit lire pendant ces vacances de Noël. Il a beau en lire un peu tous les soirs, il n'avance pas des masses, au point que je commence à lui mettre la pression si je veux qu'il l'ait terminé pour le 18 janvier. 288 pages, un mois pour en venir à bout, c'est largement faisable, à condition qu'il plaise, ce qui n'est clairement pas le cas... Au moment où j'écris ces lignes, il n'a lu que 45 pages (en 6 jours), où il s'est arrêté en plein milieu du chapitre 2 (lui qui ne supporte pas de s'arrêter n'importe où dans sa lecture, ça en dit long...). Comme d'habitude, je le lis à mon tour, afin de l'aider au mieux. Et je peux enfin comprendre ce qui le rebute tant...

L'histoire se déroule au Moyen-Âge, au XIIe siècle. Nous y suivons Thibault de Sauvigny, un jeune écuyer de 15 ans venant d'être adoubé chevalier pour avoir sauvé Éléonore, la fille du comte De Blois. Tombé amoureux de la belle mais extrêmement pauvre, il ne peut l'épouser. Convoitée par Foulque, futur seigneur de Montcornet et ennemi de Thibault, ce dernier préfère devenir chevalier errant. Accompagné de Barnabé, paysan converti en écuyer, et plus tard de Torticolis, jongleur et menestrel, Thibault ira là où le destin le conduira. Sa route, semée d'embûches, croisera celle d'Éléonore et de ses frères et soeur, des Montcornet, et de quelques autres encore comme le roi Louis VI (dit Louis « le Gros »). du comté De Blois à Paris, en passant par Chartres et Orléans, Thibault devra garder courage, honneur et loyauté malgré toutes les mésaventures qui l'attendent. Meurtres, complots, sorcellerie et trahisons le mettront à dure épreuve...

Je vais commencer par dire ce qui ne va pas du tout le faire avec mon fils. Je reviendrai sur mon propre ressenti ensuite.

Pour rappel, mon fils est dys+ avec trouble de la mémorisation, et malgré les aménagements faits en classe, les difficultés demeurent. Il aime lire, depuis toujours, à condition que ce soit adapté à ses difficultés (et que ça lui plaise et l'intéresse, cela va sans dire). Et là, c'est une catastrophe. Je n'ai aucun reproche à faire au style de l'autrice (en dehors de la narration au présent totalement inadéquate) : sa plume est élaborée, riche en vocabulaire et sacrément bien documentée. Mais voilà, c'est bien trop complexe pour mon fils. Sans parler des personnages, sacrément nombreux : si je n'en ai pas oubliés, il y en a 21. Je comprends mieux ses réticences et son manque de motivation. Une fois n'est pas coutume, nous allons nous servir de la version audio que sa prof m'a envoyée, en plus du résumé de chaque chapitre que je lui ai préparé, et arrêté là son calvaire.

Bon sinon, qu'en ai-je pensé, à défaut d'en dire au final ce que le fiston en aura pensé à la fin de sa lecture audio ? Et bien, de mon point de vue d'adulte, justement, je le trouve sacrément bien fourni, pour un roman jeunesse s'entend. Au niveau historique, rien à redire, on baigne totalement dans le Moyen-Âge, avec les seigneurs et les paysans qui triment, les châteaux forts, la chevalerie et son code d'honneur, les tournois et les duels, et sa part religieuse également.

Au niveau de l'intrigue, on reste dans du basique : deux personnes amoureuses issues de deux milieux différents, des méchants et des gentils, et quelques-uns entre les deux (plutôt appréciable). Il y est question d'honneur et de loyauté, de fidélité à son seigneur/roi/Dieu, de courage et d'amour bien évidemment. Il y a des batailles épiques (bien que fort peu décrites), des duels à l'épée, des meurtres, des conspirations, des trahisons. Tout est relativement bien ficelé, plein d'action et d'aventure, avec une légère touche de fantastique (magie, malédiction, sorcellerie). La fin est plus que prévisible, digne d'une fin de conte de fées, mais on n'en voudrait certainement pas d'une autre.

Au niveau du style d'écriture, comme je le dis plus haut, je l'ai trouvé assez recherché, tant au niveau de la narration, des dialogues (semi) d'époque, et du lexique "médiéval". Il y a clairement de quoi enrichir ses connaissances et son vocabulaire. Je regrette la narration au présent et non pas au passé, qui ne s'y prête pas du tout (à voir ce que ça donne avec la version audio d'ailleurs).

Un autre reproche : les personnages trop nombreux. Certains reviennent souvent, on ne peut donc les oublier. D'autres en revanche nécessitent un effort de mémoire, comme Ruffin par exemple qui apparaît au tout début et ne revient qu'à la fin (sans la liste des personnages que j'avais préparée pour mon fils, je chercherai encore qui il est).

Pour qui aime la chevalerie et tout ce qui s'y rapporte, il est à conseiller sans hésitation. Pour nous, c'est raté pour les raisons que j'évoque plus haut, mais n'en tenez pas trop compte. C'est un roman jeunesse de qualité, riche en événements et aventures, et à la plume étoffée et propre à instruire le jeune lecteur sur la vie au Moyen-Âge.
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Odile Weulersse a séduit énormément d'enfants avec ses romans historiques pour la jeunesse , que ce soit en parlant de la civilisation égyptienne ou , comme pour ce livre , de la période du moyen- âge .J'avoue avoir utilisé à plusieurs reprises ce roman en alternance ou en complément de Yvain , le chevalier au lion , oeuvre sans doute plus "consistante " mais surtout plus hermétique à un public d'enfants moins bien armés pour la lecture . L'étude des romans de chevalerie plaît aux enfants à condition qu'on leur permette de rester dans leur "zone de confort " que , bien entendu , on n'aura cesse de faire progresser.Ce roman possède toutes les caractéristiques du genre , est bien écrit , met en scène des personnages auxquels les enfants parviennent facilement à s'identifier ,les catégories sociales sont bien esquissées et l'on peut entreprendre avec un ou une collègue, un excellent travail trans-disciplinaire.Il y a des situations périlleuses ,bien évidemment, des combats , des duels , des rançons demandées , un beau héros, un inénarrable anti - héros, le triomphe de la jeunesse et du droit de Dieu , de ...l'amour, bref , beaucoup d'ingrédients à même de séduire un jeune public et d'aborder une période historique sous une forme assez séduisante .Certes ,ce roman , il faut bien le dire , ne faisait pas forcément toute l'unanimité , moins plébiscité que les livres abordant les problèmes des ados d'aujourd'hui , mais je le considérais cependant comme un atout de poids dans mon enseignement.
Odile Weulersse nous a , une année, fait le plaisir de venir passer toute une journée dans mes classes , je peux vous assurer que cette dame de grande culture historique et de grande écoute a fait " un tabac " auprès des enfants.
Je crois pouvoir dire que cet ouvrage ,tout comme les autres écrits par cette auteure , sont suffisamment documentés pour être instructifs.Comme en plus ,ils sont " mouvementés ", aucune raison , vraiment , de s'en priver....Allez , les enfants , bonne lecture....
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Voici un ouvrage pour la jeunesse idéal pour faire découvrir le Moyen Age et ses codes sociaux à de jeunes lecteurs sans les ennuyer. Tout y est : chevalerie, héroïsme, quête, amour, traîtrise, intrigue, fantaisie et accomplissement de soi. de plus, Odile Weulersse est généralement bien appréciée de ce public particulier avec un style aisé et naturel. le récit se fait au présent ce qui supprime aussi la barrière du passé simple qui peut parfois rebuter ceux qui le considèrent encore comme un ennemi personnel…
L'histoire en elle-même est classique : un jeune chevalier fraîchement adoubé tombe amoureux de la fille d'un grand seigneur mais il est trop pauvre pour prétendre l'épouser. A l'occasion d'un tournoi, ce dernier apprend qu'un complot menace sa belle et il fera tout pour la sauver, combattant pour elle, risquant son honneur et subissant bien des épreuves avant d'enfin parvenir à ses fins.
Pour les enseignants qui cherchent une alternative au sempiternel Chrétien de Troyes dès qu'on aborde les romans de la chevalerie, ce livre est idéal. L'auteur s'est attachée à rendre une atmosphère médiévale des plus réussies tout en gardant un discours rappelant l'ancien français dans ses dialogues afin d'ajouter à la couleur locale. Si les aventures de Thibault sont évidemment le sujet principal, elle nous expose aussi par petites touches la vie du peuple, des serviteurs, des marchands, des nobles, rendant l'ensemble encore plus vivant…
J'ai donc trouvé ce petit livre bien sympathique et sans prétention, l'idéal en substitution ou complément du Chevalier à la charrette ou du Chevalier au lion…
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**,*

Thibaut de Sauvigny est un jeune écuyer qui rêve d'aventures. Quand il sauve Eléonore, la fille du conte de Blois, il ne sait pas que c'est le début de sa nouvelle vie... Ordonné chevalier, il quitte son seigneur Foulque dont il ne partage pas les valeurs, et part pour Blois, retrouver la fille dont il est tombé amoureux. Accompagné de Barnabé, son écuyer, et de Torticolis, son jongleur, il va vite devoir faire face à la vie difficile des chevaliers : courage, force, mais aussi tromperie et mensonge seront son lot quotidien...

Lu avec mon fils dans le cadre d'une lecture d'école, j'ai été très déçue par cet ouvrage... L'écriture est simple, fluide, on y apprend beaucoup de choses sur la vie au XIIIème siècle, mais j'ai trouvé les personnages beaucoup trop caricaturaux. Thibaut est un chevalier totalement naïf, qui a confiance en tout le monde et qui voit le bien partout. Barnabé est un écuyer qui ne partage pas les valeurs de la chevalerie et qui cherche juste à faire fortune. Eléonore est une jeune fille amoureuse, prête à s'évanouir au moindre obstacle...

Ce n'est donc pas une lecture que je recommande, même si mon fils a eu l'air de plutôt l'apprécier...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Contexte de lecture :
Ce livre a été lu pour le challenge variété catégorie "un livre que vous auriez dû lire à l'école. Je devais lire ce livre en 5ème, et c'est un des deux livres obligatoire que j'ai snobé après quelques pages, avec les confessions de Rousseau. J4ai vraiment detsté ce dernier, dont je n'ai jamais pu dépasser 20 pages (je déteste les livres qui étalkent la suffisance de l'auteur), du coup à moi le chevalier au bouclier vert !

Mon avis en 5ème :
Lorsque j'en avais lu le début et des extraits en cinquième je me souviens vaguement que j'avais trouvé ça vraiment pas palpitant et trop "bébé" (j'étais un peu vexée que l'on me fasse lire quelque chose de plus jeunesse que ce que je lisais habituellement). Il faut dire que je lisais beaucoup à l'époque.
L'intrigue était très classique et rappelle un peu le type d'histoire d'album pour enfants ou de j'aime lire avec les épreuves qui se suivent et des personages résumé à un trait de caractère. Mais sur 250 pages. (Parce que comme on l'étudiait en classe j'aib vaguement dû suivre des bouts de l'histoire)
En plus, j'avais déjà lu les pilleurs de sarcophage du même auteur en 6ème (qui ne m'a pas laissé grand souvenir, ni en bien ni en mal) et je trouvais ça nul de lire deux fois le même auteur pour l'école qui étais sensé nous ouvrir à différente chose. Bref, en bonne ado, tout étais nul.
Bon, heureusement après on avait lu Sherlock Holmes et j'avais arreter de bouder.

Critique d'aujourd'hui :
Ben, je n'aime toujours pas et je suis finalement assez d'accord avec moi-même s'il y a 15ans.

Le style est plat, avec des phrases de constructions assez pauvres - ça c'est probablement normal pour la cible - mais avec beaucoup de vocabulaire difficile, notamment spécifique au Moyen-Âge mais pas seulement. Des notes de bas de pages en expliquent une partie.

Les personages ne m'ont pas convaincus du tout : on a le héros gai et généreux, la jeune fille magnifique, le musicien qui voit dans les coeurs des gens, l'écuyer avare, la méchante jalouse et sans pitié, le comte lache, la servante dévouée,... Là où le bas blesse c'est qu'aucun des personage n'a de nuance par rapport à son trait principal. Pas de dilemne, pas de conflit, pas d'évolution, pas de tentations.

Donc, on introduit sommairement des personages puis on décrit une succession de faits. La première chose qui m'a manqué c'est le manque de motivation : les péripéties se suivent sans véritables liens pendant la première moitié du livre. du coup, globalement il y a peu de suspens et d'envie de savoir la suite. On ne se demande pas trop comment tout va se dénouer vu que rien n'est vraiment nouer. Ca fini par changer un peu sur la seconde partie.

Point de vue motivation des personages, c'est très creux : le chevalier aime la demoiselle et ils vont chercher à se marier dans l'honneur. C'est tout. C'est très caricaturé, et franchement lourd par moment.

Un point positif tout de même : l'aperçu sur l'époque entre Blois et Paris est plutôt sympa. Mais d'après moi un peu gaché par les éléments fantastiques introduits (et qui sont au final bien peu importants pour l'histoire) qui pourraient faire peser un doute sur le réalisme d'autres détails.

Bref, je me suis vraiment ennuyée lors de cette relecture. Peut-être parce que j'ai passé l'âge. En tout cas j'ai trouvé ça beaucoup trop long pour ce que c'est.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
– Vous n’allez pas me le prendre ! se lamente Barnabé qui devient blanc comme un céleri.
– Que ferais-tu de tant d’or ? Cela t’empêcherait de dormir. D’ailleurs l’argent est fait pour être dépensé. Je ferai construire une église pour remercier Dieu de tous Ses bienfaits. Nous y élèverons un tombeau pour Raoul, le vaillant comte de Blois. Je vais, de ce pas, l’annoncer à monsieur le curé. »
Barnabé hoche la tête d’un air consterné, les yeux embués de larmes. Torticolis, en quelques cabrioles, s’approche de lui.
« Tu n’es pas fait, Barnabé, pour la chevalerie. Je l’ai lu dans tes yeux depuis longtemps.
– Je sais bien que toutes ces histoires d’honneur et de générosité sont dépourvues de bon sens. Mais si je m’en vais, qui protégera mon maître quand il est tout joyeux ? »
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Le chevalier Thibaut de Sauvigny est amoureux d'une princesse du nom d’Éléonore. Rosamonde, la sœur d’Éléonore, est folle de jalousie car elle aime Thibaut. Elle veut donc tuer Éléonore en volant une pierre maléfique à Thibaut. Cette pierre donne une maladie mortelle à ceux qui la touchent. Éléonore, souffrante, doit se faire soigner. Le chevalier Thibaut de Sauvigny part avec son écuyer Barnabé et son jongleur Torticolis trouver la fée Hadeliz, qui est la seul à pouvoir guérir Éléonore...

J'ai bien aimé ce livre.
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Parce que tu crois que l'amour, c'est sourire, chanter, mettre des belles robes, sourire encore. Moi, je sais que l'amour, c'est être capable de vendre son âme au Diable.
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Eléonore se lève brusquement.
« J’ai froid. Rentrons, Finette. »
Thibault reste abasourdi de ce départ soudain. Le beau château de pierre, le verger bien jardiné, les champs qui s’étendent alentour, le ciel bleu, le clair soleil, tout lui paraît sinistre et gris. Il s’assied, accablé, regardant fixement ses pieds, lorsqu’une voix gaie se fait entendre :
« On vous attendra demain, à la même heure, dans le verger. S’il advenait quelque chose d’imprévu et que nous ne puissions point venir, nous attacherons à la fenêtre une écharpe grise. »
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"Eh quoi ? Dit Foulque d'un ton dandin, rassieds-toi l'ami. Il s' agit là d'un chevalier fort pauvre qui ose prétendre à l'amour d'Eléonord."
On peut voir qu'à l'époque, l'argent et le pouvoir étaient importants dans la société féodal ! Notre niveau d'importance dépendait de notre richesse. Les femmes n'avaient pas non plus de pouvoir, le comte peut donner se fille comme épouse à n'importe qui ! Les hommes pauvres ne pouvaient pas se marier et en plus aimer...
Le cadre de vie s'était limité au pouvoir, à l'argent et à la noblesse. Un chevalier pauvre était considéré comme une pierre sur le chemin, malgré sa loyauté et son attitude exemplaire ! Les comtes et la royauté les sous-estimés ! Ils étaient traités comme paysan et écartés du Royaume. La loi et la sécurité n'étaient réservées qu'aux riches et non aux pauvres.

LM.K
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