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Citation de rkhettaoui


La pauvreté rend parcimonieux et la plupart des gens qui me gardaient, comme les Regnard ou même les Durandet, songeaient davantage à faire du bénéfice sur mon dos qu’à me rendre heureux. Pourquoi l’aurais-je été alors qu’eux-mêmes ne l’étaient pas ? Ce privilège appartenait exclusivement à ma mère et la sollicitude de Madeleine m’apprenait aujourd’hui qu’il pouvait être partagé par d’autres, ce qui me laissait songeur.

L’après-midi s’acheva par une promenade dans le parc. Madeleine avait remis au lendemain les corvées ménagères qui étaient son lot quotidien afin de me tenir compagnie. Nous poussâmes jusqu’à un étang où pleuraient quelques saules, précédés de Loulou qui ne me quittait plus d’une semelle et décrivait autour de nous des petits cercles réguliers, nous aboyant après pour nous faire presser la cadence.

— Ça va lui faire du bien d’avoir un compagnon, dit Madeleine.

Et pour elle-même, soudain grave :

— À moi aussi ça va me faire du bien.

Au-delà de l’étang, c’était la forêt. La propriété y dessinait une modeste enclave. Madeleine me mit en garde contre les renards qui rôdaient parfois le soir.
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