AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Flaubauski


Ce soir-là, la musique était une fugue où tristesse et espoir se poursuivaient l'un l'autre. Elle faisait des voltes et des cabrioles, partait, revenait, disait le vent des steppes libres, la neige et la glace, les torrents médusés de l'hiver et ceux, bavards, du printemps ; elle disait la peur, l'angoisse des seuils au visage d'ombre, la mort et le sang, la fragile palpitation de la vie. C'était un air bien singulier en vérité, sans nationalité particulière mais empreint des traits les plus profonds des pays et des peuples embrassés par Jag : résignation et exubérance des steppes, fierté andalouse, jubilation tzigane, jaune et safran du Rajasthan, allégresse triste des Ashkénazes, cavalcades mongoles, plaintes berbères...
Lorsque le violon se tut, il abandonna derrière lui une brutale et longue traîne de silence.
Commenter  J’apprécie          80





Ont apprécié cette citation (8)voir plus




{* *}