Alban van der Straten

En matière de beaux livres, voici une première bonne surprise de l'année, grâce à l'initiative de Babelio (masse critique) et des éditions Mardaga en service presse. Les pages consacrées à l'exploration belge du Congo répondent totalement à l'attente : appréhender en quelques heures un tableau correct de la découverte et de l'appropriation économique de la région qui devint le Congo belge. L'ouvrage respecte une objectivité bien assumée qui n'éclipse pas les excès commis envers les populations indigènes, sans verser outre mesure dans la polémique idéologique. Dans l'introduction, l'auteur de l'ouvrage, Alban van der Straten, prévient : "C'est une histoire qu'il s'agit d'aborder avec attention pour en percevoir les nuances et les zones d'ombre".



La Belgique n'est née qu'en 1830 et une grande partie des explorations proposées – Moyen Âge, Renaissance, Siècle d'or néerlandais, missionnaires en Chine – lui sont antérieures, alors qu'est-ce qu'un explorateur belge ? À quelles frontières se référer ? Pays-Bas bourguignons, Dix-Sept Provinces, Pays-Bas espagnols ? "Ce problème, toutefois, est uniquement le nôtre, obnubilés que nous sommes par le mythe d'une identité stable et univoque.", dit l'auteur en introduction. "L'identité, jadis comme aujourd'hui, est une affaire multiple, faite de nuances et d'influences diverses." Il s'est donc agi d'examiner les explorateurs au cas par cas, en fonction du lieu de naissance, de la langue maternelle, de l'allégeance,... et de faire un choix.



Et quels explorateurs retenir parmi tous les Belges d'outremer ? Le premier critère fut l'existence d'un témoignage, fut-il succinct ou douteux : livre, lettre, journal de bord, rapport commercial : "C'est la seule manière de reconstituer une histoire détaillée, vivante et véridique". Le second critère est le terme "explorateur" : il doit s'agir de gens qui ont été de vrais pionniers, découvreurs de territoires vierges, avec en commun "ce désir d'aller «plus oultre», comme le préconisait Charles Quint".



Les explorateurs belges (400 pages) comporte six parties : I. Précurseurs du Moyen Age et de la Renaissance ; II. Navigateurs «belges» du Siècle d'or néerlandais ; III. Missionnaires jésuites en Chine ; IV. Face aux «sauvages» de l'ouest (américain) ; V. Les explorateurs du Congo ; VI. Électrons libres (parmi lesquels Adrien de Gerlache).



D'intéressantes illustrations et photos anciennes référencées en annexe échappent à une vocation purement décorative. Pour se montrer très exigeant, on peut regretter l'insuffisance de cartes détaillées (encarts), afin de situer les nombreuses références géographiques (les supports électroniques actuels y pallient aisément). Album cartonné, solidement relié, format pratique, papier non glacé vu le prix raisonnable et pas d'index des noms, ce qui est un peu plus dommage.



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Un ouvrage bien fait, aisé, qui invite au voyage, se lit comme un livre d'aventures, satisfera les amateurs d'histoire et enrichira ceux qui, comme moi, ont quelques lacunes à combler. Il n'existait jusqu'ici aucune galerie de portraits des explorateurs belges.



Remerciements aux éditions Mardaga et à Babelio.

[compte-rendu complet sur le site]
Lien : https://christianwery.blogsp..

Les amateurs d'Histoire, de littérature de voyage et des grandes explorations ne peuvent que tomber sous le charme de ce magnifique ouvrage concocté après un travail titanesque de recherches par Alban Van der Straten.

"Les Explorateurs Belges" nous sont contés depuis Guillaume de Rubrouck (XIIIè) jusqu'à Adrien de Gerlache (XIX, XXè).

Des "Précurseurs" en passant par "le Siècle d'or néerlandais", "les Missionnaires jésuites en Chine", "les pionniers d'Amérique du Nord", "Les explorateurs du Congo" jusqu'aux " "Electrons libres" en quête de leur propre destin", l'auteur nous entraîne sur leur pas aux quatre coins de la planète. Rien qui ne soit tenté.

Dureté et souffrances, échecs et réussites, lassitude et persévérance, une irrésistible force de se dépasser et de dépasser les horizons réducteurs habitent ces hommes quelles que soient leurs motivations (très souvent le prosélytisme chrétien et les échanges commerciaux).

Situations politiques des époques évoquées, Idées qui en découlent, anecdotes, extraits de journaux de bord, récits, lettres, témoignages émaillent le texte et nous font pénétrer au plus près de ces hommes aux démarches et destins divers.

L'Histoire est présente.

La "Belgique" surgit telle qu'elle fut avant de devenir la Belgique actuelle lors de la Révolution de 1830.

Appartenance bourguignonne, française, autrichienne, espagnole, hollandaise, ses territoires s'étendaient hors des frontières actuelles, ce qui rend floue l'appartenance au nom de "Belge" si ce ne sont les lieux de naissance.

Selon notre propre sensibilité, certains nous apparaissent attachants alors que d'autres nous semblent suspects (violences, racisme...).

Belges certes mais universels par leurs apports à la science, l'ethnographie, la botanique, la géologie, la géographie, la cartographie... ramenés de ces expéditions de premiers découvreurs.

Beau livre passionnant, d'une grande richesse iconographique et textuelle, je ne peux qu'être dithyrambique devant un tel travail enrichissant notre soif "d'explorateurs assis".



Merci à BABELIO et aux Editions MARDAGA de m'avoir offert cette lecture.

Merci à l'auteur de m'avoir permis ces voyages.

Les explorateurs belges, ‘De Belgische ontdekkingsreiziger’ en version flamande.



Que dire qui n’a pas encore été dit ?



Une masse de travail de la part d’Alban van der Straten.



Une érudition à toute épreuve d’un titulaire de maîtrises de Paris IV et du Collège d’Europe.



Un ouvrage qui se lit comme un livre d’Histoire qu’il est, comme un livre d’aventures, un livre qui vous transporte et vous fait vivre les destinées, les péripéties de ces grands pionniers , qui ont dû partager les mers avec leurs adversaires portugais, espagnols.., et qui, pour beaucoup, ne savaient pas qu’un jour, ils seraient qualifiés de belges, citoyens présomptifs d’un pays né de la scission d’avec les Pays-Bas en 1830 ! L’auteur explique très bien cet aspect qui peut surprendre les non-belges.



J’ai beaucoup apprécié les chapitres sur l’arrivée et le séjour des Jésuites en Asie, leurs agissements, leurs intrigues auprès des grands de ce monde-là, leur volonté de s’y incruster et d’y implanter le Christianisme, de transmettre leurs connaissances scientifiques notamment, par le biais de la langue chinoise (aux dépens du latin), qu’ils ont fait l’effort d’apprendre. Quelle témérité ! (Par ailleurs, ne sont-ils les premiers à visiter Lhassa, ce qui relève de l’exploit à l’époque !).



Ils introduisent le Confucianisme en Occident et déclenchent « cette vague d’admiration du Siècle des Lumières pour l’empire chinois ». Ils font connaître la Mandchourie aux européens… avec comme but de susciter de l’intérêt pour leur cause…qui se traduira par l’envoi de jésuites français…



Les passionnés de l’Afrique et d’Amérique y trouveront aussi leur



compte, tant est grand le savoir de l’auteur sur les explorations des Belges dans ces contrées…



On remerciera A. van der Straten pour son objectivité tout au long de son ouvrage et pour la richesse des cartes et autres documents. Manque peut-être un index des explorateurs…



Un ouvrage que l’on ne peut que recommander très chaudement.



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Aux amoureux de l’Asie et d’Histoire, puis-je recommander l’ouvrage de David Mitchell « Les milles automnes de Jacob de Zoet », qui raconte l’histoire de celui-ci débarquant dans le poste commercial de la Compagnie des Indes Néerlandaises de Déjima au 18ème siècle.

Un livre intéressant, rempli d'anecdotes riches et réalistes. Un travail impressionnant d'avoir tout rassemblé pour nous offrir un autre angle de vue et de mieux appréhender le quotidien même si bien entendu nous n'en avons qu'un bref aperçu. Cela permet d'avoir aussi une certaine image de comment se sont organisés les belges notamment durant cette période de 39-45 et comment les gens du "commun" ont contribué à en sauver des tas d'autres au détriment de leur propre vie, pour nous sauver, pour nos libertés. un livre que je recommande pour qui veut apprendre et découvrir la vie de nos anciens durant cette période troublée.