Renouveler les éblouissements, non. Rien ne peut m'étonner, ni me désarçonner, ni me perdre, car j'ai tout perdu, par précaution, avant. La seule expérience valable : celle qui ne nous a pas guéris, tout en nous faisant apprendre. Avoir pris connaissance de certains problèmes, savoir que la solution est accessible, mais refuser ce confort de l'eurêka, car le problème, à mon avis, n'a d'intérêt qu'en sa donnée. Laisser donc chaque nuance à l'état fluide, jusqu'à ce que d'elle-même elle se dissolve, ou s'irise, ou se précise. Je m'en fiche. Je lutte because bagarreuse, plaisir des dents serrées, non celui de vaincre. Je crois qu'on ne lutte jamais sans restreindre, d'une manière ou d'une autre, son horizon intime; alors qu'il suffit souvent de penser doucement à autre chose pour que revienne l'état de grâce...