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Citation de Aquilon62


Pétrarque, dans l’une de ses lettres, confesse n’avoir pas lu Virgile, Boèce et Horace une fois mais des milliers de fois, et que s’il arrêtait à présent de les lire (il a quarante ans lorsqu’il écrit), ces livres demeureraient en lui pour le restant de ses jours, “car ils ont plongé leurs racines dans mon cœur si profondément que j’oublie souvent qui les a écrits et, pour les avoir possédés et pratiqués si longtemps, je me crois moi-même leur auteur et les considère comme miens”. Je fais écho à ces mots. Ainsi que le comprenait Pétrarque, l'intime conviction des lecteurs est qu’il n’existe pas de livre écrit individuellement : il n’y a qu’un texte, infini et fragmenté, que nous feuilletons sans nous soucier de continuité ni d’anachronisme, pas plus que de revendications bureaucratiques de propriété. Depuis que j’ai commencé à lire, je sais que je pense en citations et que j’écris avec ce que d’autres ont écrit, et que je ne peux avoir d’autre ambition que de rebattre les cartes et les réarranger.
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