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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) le : 17 mars 1819
Mort(e) à : Iași , le 5 février 1859
Biographie :

Alecu Russo est une figure de la renaissance culturelle roumaine, écrivain et homme politique roumain de Moldavie.

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
La lutte encourage le faible et le danger enhardit la vaillant... tout bien a ses revers. Telle l'épine qui se cache sous la fleur, les ennemis en veulent à la liberté car celle-ci est la plus féconde des richesses de l'héritage paternel. L'or ne fait pas la richesse des peuples de même que la pauvreté ne fait pas l'indigence des gens. Les trésors sont périssables tandis que la pauvreté laborieuse est une fortune que l'on ne perd jamais. Le travail, voilà la richesse éternelle.
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L'apparition du pantalon dans les Principautés [roumaines], comme toute chose destinée à changer les sociétés, fut d'abord honteuse, décriée, huée et raillée. Le tout premier Roumain qui a changé ses habits pour un frac et un chapeau haut de forme est longtemps passé, auprès des cours de Iași et de Bucarest pour un excentrique ou pour ce qu'on appelle maintenant un « clown ». Les intendants des domaines rigolaient, les valets et les Tziganes étaient gênés de retirer leur chapeau devant une queue de pie et les boyards en caressant leurs grandes barbes touffues selon rang et fonction criaient avec beaucoup d'humour : « Hé, l'Allemand… ! » En hivers les chenapans accostaient les porteurs de vestons dans la rue par des remarques du genre : « Chaud, chaud messieurs ? », et par d'autres mots d'esprit très en vogue à l'époque. Les boyards et les dames se tordaient de rire. […] Personne ne se doutait en ce jour-là qu'une grande bourrasque traversait la Moldavie, bouleversant ses vieilles habitudes… Aujourd'hui des anciens habits ne reste qu'un souvenir, dont on s'étonne quand on les aperçoit parfois au théâtre.

(traduit du roumain par Mălina Sgondea Vuillet)
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La première arme, et la plus redoutable, qui ait frappé la forteresse du passé a été le changement des anciens vêtements. L'habit fait le moine : le type de vêtements que l'on porte modèle le corps et le cerveau, perpétuant les traditions et les habitudes de père en fils. Les commencements de l'histoire moderne des Pays roumains passent indubitablement par le changement des habits ; la civilisation d'aujourd'hui est la conséquence logique de l'abandon des vieux habits. Le nouvel esprit s'est propagé dans notre pays en même temps que le pantalon, et plus encore que les invasions des Tartares, a mis le feu à toute la garde-robe traditionnelle avec ses culottes larges et bouffantes, ses gros bonnets de fourrure, ses bottes et ses simarres.

(traduit du roumain par Mălina Sgondea Vuillet)
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Messieurs !
Je viens d'apprendre que vous allez vous occuper aujourd'hui même de la manière la plus digne et la plus expéditive dont vous comptez me faire passer dans un monde meilleur. Quelques membres charitables de votre conseil penchent pour la potence ; d'autres, plus artistes dans leur goût, opinent pour le pal. Je comprends que le spectacle d'un Roumain pendu ou même empalé soit doux et agréable aux yeux d'un Maghyare, mais je ne proteste pas moins hautement, au nom du droit des gens, et surtout au nom de Kossuth, contre n'importe quel genre d'exécution appliquée à ma personne.
Je n'ai de goût prononcé ni pour le pal ni pour la potence, et en vous faisant cette déclaration avec toute la franchise qui me caractérise, je me flatte, Messieurs, de l'espoir que vous partagez complètement mes répugnances. En foi de quoi je signe d'une main ferme :
A. Russo, citoyen libre de la Roumanie, particulièrement connu du grand Kossuth.
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[…] Pendant seize ans, de 1835 jusqu'en 1851, la Moldavie a plus vécu qu'à travers les 500 années écoulées depuis sa fondation par le voïvode Dragoș, en 1359, et jusqu'à nos jours. La vie de nos parents s'est déroulée comme celle de nos ancêtres, sereine comme une rivière qui coule à travers les vergers et les jardins et se perd sans trop de bruit dans le Siret. Les événements du monde avoisinant s'amenuisaient vers les frontières, le tourbillon de l'époque les découvrait et les laissait tels quels. Notre vie n'a rien à voir avec la leur ; on pourrait même dire que nous ne sommes pas leurs enfants. Nos parents sont nés dans le berceau ancestral ; les hommes de 1835, qui inaugurent la génération d'aujourd'hui, sont issus de l'agitation de nouvelles idées. Le regard et la pensée des parents étaient tournés vers l'Orient ; les nôtres sont fixés vers l'Occident : la différence est grande. Il y a un dicton paysan qui circule en Moldavie depuis la nuit des temps : « Le pauvre roi Étienne, que dirait-il en les voyant ? »

(traduit du roumain par Mălina Sgondea Vuillet)
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Telle l'arrivée du printemps qui provoque la fonte des glaces, la crue et le débordement des rivières, le changement de costume a marqué les premiers pas vers l'émancipation de l'esprit. Les idées et le progrès sont sortis de la queue du frac et de la poche du gilet ; la rapidité de la révolution fut immense, furieuse, balayant d'un seul coup les bonnes et les mauvaises choses, ébranlant toutes les habitudes et les croyances des anciens ; les culottes mauresques empêchaient la liberté des mouvements, les colbacks et les bonnets de fourrure alourdissaient la tête, c'est pour cela que nous étions restés à la traîne de la civilisation ; nous avons tout jeté à terre pour courir plus rapidement. Le changement de vêtements a changé tout de suite les conditions sociales de notre monde, tout comme les rapports familiaux. L'émancipation des enfants face aux menaces des gifles des professeurs est due au pantalon.

(traduit du roumain par Mălina Sgondea Vuillet)
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La patrie c'est la première et la toute dernière parole que l'homme prononce; elle est la source de toutes les joies; l'amour pour la patrie naît en même temps que nous et cet amour est infini, éternel... La patrie c'est le souvenir de notre enfance, la demeure paternelle avec son grand arbre au seuil de la porte, c'est l'amour maternel et les rêves innocents qui s'éveillent dans nos cœurs... c'est le lieu où nous avons aimé, où l'on nous a aimés... C'est le chien avec lequel on jouait... c'est la cloche de l'église du village qui sonne lors des beaux jours de fête... c'est le bêlement des troupeaux qui rentraient des pâturages à la tombée du soir... c'est la fumée du foyer qui nous a réchauffés au berceau puis s'est envolée dans les airs... c'est la cigogne perchée sur le toit qui promène tendrement ses regards sur la plaine... c'est l'air qui nulle part n'est plus doux !
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Dans les relations sociales, le changement a été encore plus grand, la queue-de-pie a introduit la dignité, pantalon à obliger les gens à mesurer les révérences qu'ils faisaient à ceux dont ils attendaient quelques bénéfices.
L'habit oriental, mou, large, se prêtait à toutes sortes de courbettes… l'habit d'aujourd'hui empêche le dos et les têtes de se plier ; qu'ils le veulent ou non, les gens sont forcés de ne pas s'incliner autant qu'ils le souhaiteraient… Entre deux hommes portant le frac, habillés d'un pantalon et portant un chapeau, il est impossible de distinguer un noble de souche d'un roturier ; l'éducation et le pantalon ont comblé la brèche qui séparait les classes de boyards.

(traduit du roumain par Mălina Sgondea Vuillet)
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CHANT DE LA ROUMANIE
De tous les pays répandus sur la terre [...], en est-il un de plus beau que toi ? Quel autre pays se pare, l'été, de fleurs plus jolies, de moissons plus riches ?
Vertes sont tes collines, belles tes forêts et tes chênaies qui grimpent sur tes coteaux, pur et clair est ton ciel; tes monts s'élèvent vers les nues... Tes nuits enchantent l'ouïe, tes jours charment la vue.
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Et sous la tente de l'exil, les vieux disaient aux jeunes : là-bas, dans la vallée, là-bas au loin où le soleil est si beau, là où les plaines scintillent et les ruisseaux sont frais, là où le ciel est doux, où la terre est fertile et les génisses sont blanches, c'est là. mes enfants, le pays ! À ces mots, les braves prenaient les armes, les nouveau-nés tressaillaient dans leurs berceaux, les femmes chantaient la patrie lointaine et la douleur des exiles, les faibles s'enhardissaient.
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