Mais lui aussi avait un point faible.
Rita, sa femme. Que Flavio aimait plus que les mathématiques et que ces idées politiques empreintes d'un pragmatisme de façade et velléitaires dans leur contenu. Une femme grande, aux cheveux frisés, anguleuse, toujours au bord de la crise de nerfs, dont la maigreur cruelle était en totale contradiction avec une gourmandise vorace. Les cigarettes fines qu'elle avait tout le temps entre les mains étaient esthétiquement assorties à ses doigts osseux et pointus. Certaines fois, en la regardant à contre-jour, on aurait dit un squelette fumant. D'autres fois, sous une lumière trop jaune, elle pouvait ressembler à une tenancière de bordel de Toulouse-Lautrec.