Elle savait qu’on l’observait, qu’ils ne cherchaient qu’une justification plausible pour l’envoyer en asile psychiatrique. Pour la faire taire, la dégager. Lentement, elle reprit son souffle, respira, expira. Il y avait longtemps qu’elle avait appris à dompter son corps en contrôlant le rythme de sa respiration. À oublier la douleur et la faim et plus encore la peur, et à atteindre une clarté d’esprit la rendant capable de se concentrer sur les seules choses vraiment importantes.