Je dis merde à tous ceux qui disent qu’un homme ne pleure pas. Un homme tous comme une femme, a des sentiments. Je ne vois pas pourquoi il n’extérioriserait pas ces sentiments, quand le besoin se fait sentir.
Mon cœur est brisé en dix milles morceaux. Je l’aimais plus que tous. J’aurais donné ma vie pour elle et elle, elle qui me jurait amour et fidélité se tapait mon père. Merde, elle n’a trouvé aucun autre homme dans ce foutu pays que mon père, mon propre père.
Depuis quand dure leur liaison ?
Depuis quand se foutent ils de ma gueule ?
Quel con j’ai été !
Je suis si heureux mais en même temps, la mère de mon future enfant n’est autre que ma belle fille, la femme de mon fils. M’accordera-t-elle ce privilège, sans penser au regard des autres. Malgré tout et le fait que Kévin soit couché sur ce lit d’Hospital, je ne demeure pas moins amoureux d’elle.
S’il y a une chose que j’ai apprise avec le temps, C’est que la vie est si courte qu’il ne faut pas perdre le temps en gardant dans son cœur l’amertume, la rancune, la haine et j’en passe. La vie est comme un arc en ciel, il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.
« Exécution avant réclamation », c’était le mot d’ordre de l’armée. Il pose le mobile sur le lit et reprend son arme. Il se lève et retourne sur ses pas. En se rapprochant de la cellule du prisonnier, il réalise que le silence était revenu. Il ouvre la porte et entre dans la pièce. L’homme ligoté se remet aussitôt à crier. Le militaire pointe son arme sur lui et vide son chargeur dans son ventre. Le prisonnier se tait à jamais. Le militaire ressort de la pièce, dans un calme olympien.
Nous nous embrassons comme deux assoiffés en face d’une source d’eau dans un désert, enroulant nos langues et suçant nos lèvres à couper le souffle. C’était si inattendu, sauvage et excitant à un degré indéchiffrable. Je me laisse aller en me refusant de réfléchir aux conséquences, il ne faut surtout pas trop penser ! Il faut juste que je donne à mon corps ce qui lui a tant manqué ces derniers mois, une bonne baise couronnée de plaisirs intenses.
Avant d’être ministre, mon père était un entrepreneur. Je ressens un pincement au cœur en réalisant que je parle déjà de lui au passé. Ingénieur électrotechnique très brillant, papa avait inventé une technologie permettant la production d’énergie électrique « propre ». Il brevètera cette invention et créera ensuite la société Eco Energies, après avoir reçu un important financement d’un puissant industriel étranger. Son invention lui a valu le « prix International des jeunes inventeurs », qui lui avait été décerné en Allemagne cinq années auparavant. Depuis, sa société s’est imposée sur le marché mondial, signant des contrats avec différents Etats et multinationales. C’est la raison pour laquelle le Président de la République l’a nommé Ministre des mines et de l’énergie.
César avait toujours accompagné papa lors de tous ses déplacements, et il vivait chez nous. C’est à peine si on remarquait sa présence. Je ne sais rien de lui à part son prénom et je doute que maman en sache plus que moi. Nous n’avons jamais échangé plus que des civilités. Maintenant que je le vois si décontracté, je réalise qu’il est plutôt jeune. Beaucoup plus jeune que papa.
Je veux t’entendre gémir sous mes caresses et te faire l’amour passionnément. On ne se connait pas, mais nos corps s’appellent, en cet instant où je te retiens dans mes bras, je sais que tu ressens ce même désir brûlant qui risque de me consumer si tu prends encore tes jambes à ton cou. Oublies tout, s’il te plait, et laisses nos désirs s’exprimer. Une nuit d’amour et d’ivresse libidineux, c’est ce que je veux avec toi.
J’ai été un caïd à une époque de ma vie, mais certainement pas un au niveau du vieil Alban. Cet homme est décidément un psychopathe. Ça fait des heures qu’il se plait à torturer Gabriel qui refuse toujours de l’ouvrir. Ne supportant plus les cris de ce dernier, je suis sorti de la cabane dans laquelle nous l’avons conduit.
Moi Jean-Marie Dodzi TEPE, l’aîné de la dynastie TEPE, l’une des plus riches familles du pays, réduit à faire engrosser ma femme par un autre homme pour ne pas perdre la face devant les gens ! La vie est d’une telle ironie. J’ai découvert ma stérilité un an plus tôt. Avant ça, je laissais ma femme aller seule d’hôpital en hôpital pour soigner sa stérilité prétendue, pendant deux bonnes années. Je suis riche, beau, en bonne santé, sexuellement viril et tous mes frères et sœurs ont des enfants. Comment le problème pouvait-il venir de moi ? Seule Deborah avait un problème. J’en étais persuadé, ma famille aussi. Elle était visiblement la seule responsable de notre incapacité à concevoir, depuis cinq ans que nous étions mariés.