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Citation de Pseudo


Le duc d'Alençon, François, à de Mouy. La conjuration des Malcontents émerge dans cet extrait :

[...] Rien de plus simple, et je vais vous dire en deux mots la politique de tout le monde. Mon frère Charles tue les huguenots pour règner plus largement. Mon frère le duc d'Anjou les laisse tuer parce qu'il doit succéder à mon frère Charles, et que, comme vous le savez, mon frère Charles est souvent malade. Mais moi... c'est tout différent, moi qui ne régnerai jamais, en France du moins, attendu que j'ai deux aînés devant moi ; moi que la haine de ma mère et de mes frères, plus encore que la loi de la nature, éloigne du trône ; moi qui ne dois prétendre à aucune affection de famille, à aucune gloire, à aucun royaume ; moi qui cependant porte un coeur aussi noble que mes aînés ; eh bien ! de Mouy, moi, je veux chercher à ma tailler avec mon épée un royaume dans cette France qu'ils couvrent de sang.

Or, voilà ce que je veux, moi, de Mouy. Ecoutez

Je veux être roi de Navarre, non par la naissance, mais par l'élection. Et remarquez bien que vous n'avez aucune objection à faire à cela, car je ne suis pas usurpateur, puisque mon frère (Henri de Navarre) refuse vos offres, et, s'ensevelissant dans sa torpeur, reconnait hautement que ce royaume de Navarre n'est qu'une fiction. Avec Henri de Béarn, vous n'avez rien ; avec moi, vous avez une épée et un nom. François d'Alençon, fils de France, sauvegarde tous ses compagnons ou tous ses complices, comme il vous plaira de les appeler. Eh Bien ! Que dites-vous de cette offre, monsieur de Mouy ?


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