Si inhabiles que fussent en diplomatie ces députés, et si ridicules qu’ils paraissent aux historiens de cette époque, ils n’en obtinrent pas moins du maréchal les conditions suivantes :
« 1° Que Cavalier et Roland auraient chacun un régiment qui servirait hors du royaume, et qu’ils pourraient avoir chacun un ministre ;
» 2° Que les prisonniers seraient élargis et les exilés rappe-lés ;
3° Qu’il serait permis aux nouveaux convertis de sortir du royaume avec leurs effets ;
» 4° Que les camisards qui voudraient y rester pourraient le faire en rendant les armes ;
» 5° Que ceux qui étaient hors du royaume y pourraient revenir ;
» 6° Qu’on n’inquiéterait personne pour la religion, pourvu que chacun restât tranquille dans sa maison ;
» 7° Que les indemnités seraient supportées par la province sans qu’on pût les jeter en particulier sur les nouveaux convertis ;
» 8° Qu’il y aurait une amnistie générale et sans réserve. »
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