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Citation de SZRAMOWO


Gilbert était toujours là, roide, immobile, penché en avant et la couvant du regard. Mais, pour Gilbert, on le comprend bien, pour Gilbert, ignorant les phénomènes magnétiques, il n’y avait ni sommeil, ni violence subie. Il n’avait rien ou presque rien entendu de son dialogue avec Balsamo. Pour la seconde fois seulement, à Trianon comme à Taverney, Andrée paraissait avoir obéi à l’appel de cet homme, qui avait pris sur elle une si terrible et si étrange influence ; pour Gilbert, enfin, tout se résumait dans ces mots : « Mlle Andrée a un amant, du moins un homme qu’elle aime et avec lequel elle a des rendez-vous la nuit. »
Le dialogue qui avait eu lieu entre Andrée et Balsamo, quoique prononcé à voix basse, avait eu tous les semblants d’une querelle. Balsamo, fuyant, insensé, éperdu, semblait un amant au désespoir ; Andrée, demeurée seule, immobile, muette, semblait une amante abandonnée.
Ce fut en ce moment qu’il vit la jeune fille vaciller, se tordre les bras et tourner sur elle-même ; puis elle poussa deux ou trois râlements sourds qui déchirèrent sa poitrine oppressée ; elle s’efforça, ou plutôt la nature s’efforça de rejeter au dehors cette masse mal pondérée de fluide qui lui avait donné, pendant le sommeil magnétique, cette double vue dont nous avons, dans le chapitre précédent, vu se manifester les phénomènes.
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