Le fort de Bielogorsk se trouvait à 40 verstes d'Orenbourg. La route suivait la berge escarpée du Yaïck. Le fleuve n'était pas encore gelé et ses flots de plomb étaient d'un noir triste entre les rives monotones couvertes d'une neige blanche. Au-delà s'étendaient les steppes Kirghizes. J'étais plongé dans des réflexions plutôt chagrines. La vie dans une garnison avait peu d'attraits pour moi.