La misère est un bien insidieux fléau. Elle est un mal sournois. On voit ses ravages sur les choses, on les devine sur les esprits des créatures vulnérables que nous sommes. La misère peut infléchir bien des cœurs, et assombrir bien des âmes. Elle détient ce sinistre pouvoir, ce don maléfique de tout broyer devant elle, êtres comme biens. Et, à l'époque plus que jamais, elle l'exerçait chaque jour sur quiconque était frappé par sa main. Féroce, elle vous collait aux bottes et vous faisait ployer le genou.