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4.25/5 (sur 407 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Strasbourg , le 25/09/1974
Biographie :

Alexis Arend est un écrivain.

Ancien ingénieur en bâtiment, métier qu'il a exercé dans le sud de la France 17 années durant, il s'est aujourd’hui tourné vers sa vraie passion : l’écriture.

Ses romans sont de véritables récits de voyage aux portes de l'étrange, dans lesquels transparaît toujours une très grande humanité, et où l'on y découvre en permanence ce fragile équilibre entre Bien et Mal.

"Heaven's Road" (2015), un roman de science-fiction, est son premier livre.

son blog : https://alexisarend.com/
Twitter : https://twitter.com/aarend_auteur?lang=fr

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Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
Les cimetières possèdent ceci de particulier, qu'ils sont à la fois emplis d'une grande mélancolie, et porteurs d'un apaisement au-delà de toute compréhension.
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Ses yeux inexpressifs étaient rivés au ciel charbonneux sur lequel, déjà, se greffaient de lointaines étoiles luminescentes.

Elles scintillaient timidement dans ce firmament limpide, nimbées ce soir-là d'une grâce presque irréelle, comme pour saluer dans un profond recueillement, l'arrivée de mon ami parmi elles.
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Un temps où ces mêmes Noirs et métisses et ces mêmes Blancs se partageaient néanmoins un seul et unique sol, sous un seul et unique soleil ardent, tous deux impassibles devant tant d'absurdité. Là repose toute l'ironie, toute l'incongruité de la chose, qui eût pu prêter à rire si tant de rictus macabres ne s'étaient dessinés sur les visages d'innocents battus à mort pour des actes pour lesquels on ne gronderait pas même un enfant aujourd'hui.
Chapitre 6
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S'il était une chose qui fût pire que la haine ou l'ignorance, ce serait sans nul doute la ranceur. C'est un cancer impitoyable, insatiable qui ronge jusqu'à les dévorer totalement ceux qui en sont atteints. Un mal pernicieux, dévastateur qui se propage autour de soi comme l'onde provoquée par une pierre lancée dans une étendue d'eau.
Chapitre 36
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Toby savait aimer sans arrière-pensées les gens qui peuplaient ce pays, Blancs comme Noirs, en dépit de la rancoeur et des tensions perpétuelles entre eux. Il disait que tous ensemble, nous ne formions qu'un, mais que simplement nous avions oublié qui nous étions, et aussi comment nous comprendre. Comment un garçon de qua- torze ans à peine pouvait-il raisonner de la sorte ? D'où lui venait tant de sagesse ? C'est là une chose que, cinquante ans plus tard, je ne sais toujours pas m'expliquer. J'admirais ce regard si pur qu'il portait sur tout ce qu'il l'entourait et, dans le même temps, je raillais ce que je prenais alors que la profonde naïveté. Ce n'en était pas. C'était de la clairvoyance, c'était appréhender les choses bien au-delà de leurs apparences.
Chapitre 19
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Tu sais, l'Alabama est une contrée magnifique, et la plupart des gens qui y vivent sont de bonnes personnes, j'en suis persuadé. Elles sont juste influencées par des préjugés qui n'ont plus lieu dêtre, et qui nous divisent depuis trop longtemps. Mais cet Etat, et tous les Etats du Sud, sont salis, pourris par une poignée d'hommes au coœur empli de haine, qui agissent dans l'ombre comme des lâches, ne reculent devant rien et ont tout pouvoir parce que personne n'ose s'opposer à eux. Quelques-uns les approuvent secrètement quand la majorité, elle, se contente de se taire et de se fermer des yeux. C'est tellement plus facile!
Chapitre 24
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C'est drôle comme la mémoire peut, dans certaines circonstances particuliérement heureuses ou tragiques, se montrer aussi précise, aussi incroyablement acérée. Et les images qu'elle nous recrache en plein visage, aussi nettes, aussi vivaces, comme si les nombreuses années écoulées depuis lors n'en avaient en rien altéré la sagacité, ou la cruauté.
Chapitre 33
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Il suffit parfois de peu de chose. Une parole, un geste, un regard, une mimique, un silence. Chacun d'eux peut faire basculer une situation, en l'envenimant ou en l'améliorant.
Chapitre 28
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Au fond, peu importe le camp dans lequel tu te retrouves, du moment que tu t'y retranches, personne ne fait un pas vers l'autre.
Chapitre 26
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"Kyle Jenkins noyait son regard dans l’interminable ascension d’un soleil livide qui culminait au zénith. Assis sur le banc, seul, en silence, sans un murmure, il avait pleuré la disparition de son enfant, longuement, intensément, comme une gigantesque plaie amère et glacée qui s’ouvrait en lui, le lacérait, le déchiquetait, le brûlait au fer rouge, l’inondait d’une vague insoutenable de douleur qui le transperçait dans toute sa chair mutilée, dans toute son âme meurtrie.

Il avait pleuré, puis séché ses larmes. Et encore pleuré, sans même sans rendre compte. C’était comme si tout son être se vrillait, vacillait, se fêlait et se disloquait à la seule pensée de son fils disparu là. C’était inconcevable, ça ne pouvait pas être vrai ! Ca ne pouvait pas s’être produit ! Et ce mal indicible qui le fustigeait en cet instant, jamais il n’aurait imaginé autant souffrir, jamais il n’aurait pu se figurer quelle terrible affliction, quel déchirement sans nom était la perte d’un enfant. Ses larmes devenaient acides, il murmurait pour lui-même des mots de sa voix cassée, comme pour se convaincre lui-même...

Kyle, prostré sur le vieux banc sous le pommier, les bras croisés sur ses genoux, jeta sa tête en arrière, et se mit tout à coup à hurler démesurément sa rage et sa peine, sa douleur et son impuissance à empêcher cette hérésie ! Il hurla jusqu’à ce que son cri lui lacère la poitrine, il hurla jusqu’à sentir un goût métallique lui monter dans la gorge et emplir sa bouche. Et même lorsque ce goût de sang eut imprégné sa bouche, il hurla encore jusqu’à ce que ses poumons crient grâce. Enfin, son cri effroyable s’éteignit peu à peu, et il laissa retomber sa tête en avant, le souffle coupé, et pleura une nouvelle fois.
Et il resta ainsi de longues, très longues heures encore, immobile, silencieux, comme une âme morte égarée parmi les ombres…"
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