Un jour, je suis venue laper tes larmes, te souviens-tu ? À la manière d’un chiot, j’ai bu à la fontaine de ta tristesse, laissant sur tes joues un film de salive pellucide. Surprise intense sur ton visage si souvent impassible, tu ne t’attendais pas à cela venant de la petite rouquine. Mon geste t’a fait passer en un instant des larmes au rire. Recommence, recommence, recommence…