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Citation de BazaR


BazaR
13 septembre 2017
CAMILLE
Nous habitons la même cellule, et j'ai passé des nuits entières à parler de ses malheurs ; ils sont presque devenus les miens ; cela est singulier n'est-ce pas ? Je ne sais pas trop comment cela se fait. Quand elle me parlait de son mariage, quand elle me peignait d'abord l'ivresse des premiers jours, puis la tranquillité des autres, et comme enfin tout s'était envolé ; comme elle était assise le soir au coin du feu, et lui auprès de la fenêtre, sans se dire un seul mot, comme leur amour avait langui, et comme tous les efforts pour se rapprocher n'aboutissaient qu'à des querelles ; comme une figure étrangère est venue peu à peu se placer entre eux et se glisser dans leur souffrance, c'était moi que je voyais agir tandis qu'elle parlait. Quand elle disait : Là j'ai été heureuse, mon cœur bondissait ; et quand elle ajoutait : Là j'ai pleuré, mes larmes coulaient.
(Acte II, Scène 5)
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