AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Alice Orient (39)


Retournée des lointains inaccessibles où on l’avait laissé s’échapper, celle que je croyais perdue pour toujours est-elle donc revenue ?
Commenter  J’apprécie          30
Le jeune homme au complet gris me dit : « Es-tu prête à partir tout de suite ? Si oui, ne retourne pas t’habiller, reste là, cache-toi dans un fourré. Dans quelques instants tu me reverras. » Il partit et moins d’un quart d’heure après il revenait avec tous ses compagnons. « Ne parle pas et ne m’interroge pas, me dit-il. Nous parlerons beaucoup plus tard et beaucoup plus loin d’ici. Pour le moment revêts ce costume d’homme et suis- nous. »
Commenter  J’apprécie          30
– Mais c’est impossible, Lilis ! C’est son secret, ce n’est pas le mien, sans cela je vous le dirais ! Il sait, de plus, que vous allez venir me le demander et il m’a fait jurer de n’en pas souffler mot. D’ailleurs j’étais si bien prévenu de votre visite que j’ai fait couvrir la table de la salle à manger de violettes et que j’ai commandé un dîner au champagne.
Commenter  J’apprécie          30
Ils viennent chaque nuit en bande, s’y arrêtent une heure, crient, boxent, jouent des marches funèbres au piano et débouchent du champagne ou du simple vin mousseux.
Commenter  J’apprécie          30
Lorsque l’on endort un être sait-on seulement dans quels inaccessibles lointains s’en va l’âme que l’on dégage ainsi ? Il faudrait qu’à ce moment, comme les fées à la naissance, un psychiatre se trouvât parmi les chirurgiens pour capter cette âme au passage et la retenir par des paroles magiques afin de la faire patienter ici-bas et l’empêcher d’entrevoir les régions éblouissantes.
Commenter  J’apprécie          30
Voilà deux heures qu’on m’a ouvert le poignet pour débrouiller les fibres emmêlées de mon être misérable.
Quel enchevêtrement ! Un beau cas sans doute. Mais n’y a-t-on pas coupé une des sources secrètes de la vie ? Une de celles que la tristesse, ou le beau, ou l’amour, comme les baguettes magiques des sourciers, appellent à nos yeux ?…
Commenter  J’apprécie          30
J’ai obéi malgré moi et tout à coup mon âme délivrée s’est arrachée de moi, laissant mon corps inerte.
Commenter  J’apprécie          30
Ion Pillat jugea bon de l’inclure dans une anthologie de poésie contemporaine parue en 1925 et qu’il dirigea aux côtés de Perpessicius, tandis que l’incontournable George Călinescu lui consacre plus d’une page dans son histoire de la littérature roumaine et retient notamment le caractère « féminin » de sa poésie. Je ne saurais cependant vous dire ce qu’est une poésie féminine. Entre fantasque et fantastique, la tunique qui suit est celle d’une sensibilité réelle aux charmes d’une nature où l’universel rend discrètement hommage au particulier (la pluie y a un pays aussi bien que les haïdouks).
Commenter  J’apprécie          30
Une biographie sous le signe de l’exil et pauvre en certitudes.
Commenter  J’apprécie          30
Alice (Călugăru, alias Orient), dont il est question ici n’a, plus que probablement, pas évolué au pays des merveilles, pauvreté et bohème étant les mots les plus souvent associés à son parcours, mais plutôt dans celui du mystère.
Commenter  J’apprécie          30
Il y a une coutume dans les monastères de notre pays, celle de donner hospitalité pendant trois jours à quiconque se présente, sans lui demander qui il est ni d’où il vient. On lui offre la plus belle salle et on fait pour lui des mets spéciaux. La plus belle salle contient deux énormes divans séparés par un grand tapis matelassé, car vous comprenez que le plus souvent il y a plus d’un visiteur à la fois. Mais je dois vous dire, car je vois votre sourire d’Occidental, que personne n’abuse de cette hospitalité : en Orient elle est chose si naturelle que l’on ne la requiert que si l’on en a vraiment besoin.
Commenter  J’apprécie          30
Quand on se fait châtelain, on n’a plus besoin de ses papiers de faux démocrate.
Commenter  J’apprécie          30
Mais il y a autre chose dans cette voix du printemps périssable qui entre par les fenêtres ouvertes, et dans cette voix du temps de ma vie qui frappe dans mon cœur. Dans cette cadence de la musique, qui est du temps converti en beauté, entre le chant désespéré de toutes les choses passées et la voix étincelante et mystérieuse des choses futures, je sens la voix du présent qui est divin comme le passé et comme l’avenir. Par la musique de notre siècle je perçois mieux sa beauté et sa voix. Le chant qui est au fond de toute chose et, en quelque siècle que nous soyons, nous berce de manière toujours diverse de sa joie et de sa tristesse, je l’entends porter l’univers dans son rythme éternel.
Commenter  J’apprécie          30
Voici la Révolutionnaire de Chopin. C’est l’étude 12, qu’avait écrite Chopin, désespéré par la prise de Varsovie où, de plus, se trouvaient ses parents. Cette musique est d’une telle tristesse… et cependant je ne peux lui faire appeler de la tristesse en moi. Tout est trop difficile, moins pour l’exécution que pour la compréhension. Je la lance contre moi-même pour qu’elle me heurte et tire comme d’une lyre brisée des sons de mon cœur inerte. Je briserais plutôt cette musique.
Commenter  J’apprécie          30
Suis-je vraiment le jouet de la fantaisie qui me dirige désormais dans une vie dépourvue de but ?
Commenter  J’apprécie          30
Le vent tumultueux du printemps parcourt la ville comme une flamme. Il jette contre toutes les fenêtres des maisons son chant passionné, se brise un bref instant en un sanglot et reprend plus haut sa plainte.
Dans cette chambre ouverte sur le vent, j’écoute cette chanson les yeux clos, allongée au bord d’un lit. Il me semble à chaque instant que je vais être emportée par la tourmente de cette mer invisible.
Commenter  J’apprécie          30
Contente de me retrouver seule je vais devant la fenêtre par où l’on respire les senteurs d’automne d’un petit jardin.
Les chutes des feuilles sont fréquentes et soudaines. Elles ont le rythme des lames de mer. Un seul oiseau chante.
J’écoute la romance sans paroles du vent et de l’oiseau et suis surprise de n’en pas entendre la musique en moi.
Une autre romance sans paroles était jadis sur mon visage chaque fois que seulement par la mimique je préludais à l’expression de mon art. Je me retourne et vais à la psyché.
Commenter  J’apprécie          30
J’ouvre le livre et je cherche un poème, de ceux qui après la centième lecture ne cessaient de provoquer en moi le choc de la beauté éternelle…
Commenter  J’apprécie          30
Les cieux sont déferlement de lumières
Et la vallée est déluge de la vie,
Le vent est un vol de papillons
Qui dans les jardins sévit.

Les sources se jettent,
Des étincelles dans la vague brisant,
Le hallier lance vers les cieux
Un chœur de gazouillements.

Seul le bosquet dans l’abandon
Depuis longtemps s’est amuï
De lui un sapin et une planche
De par le monde se sont enfuis ;

Mât au-dessus des vagues, le sapin
Et, la planche verte, canoë,
S’en sont allées, allées au loin
Pour ne plus se retourner.

(Conte, p.165)
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alice Orient (5)Voir plus

Quiz Voir plus

Villes périphrases

Ajaccio

La ville aux trois roses
La cité impériale
La Tri-ville

15 questions
50 lecteurs ont répondu
Thèmes : villes , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}