Une histoire qui me tenait en haleine tard le soir était celle de Guglielmo Libri (1803-1860), l'un des plus éminents gardiens de notre héritage culturel, qui a probablement autant plllé que préservé. Libri était un comte italien (...)
Il était mathématicien, journaliste, enseignant, conseiller du gouvernement français. C'était une référence en histoire des sciences et il naviguait dans les milieux académiques aussi bien français qu'italiens et anglais. En 1841, on lui confia la responsabilité d'inventorier tous les manuscrits anciens des bibliothèques publiques de France. Cette mission l'autorisait à entrer dans toutes les réserves à n'importe quelle heure. (...) En tant que catalogueur des bibliothèques de France, il savait exactement quels manuscrits n'avaient pas été encore inventoriés, et il ne put résister à la tentation. (p. 132)