Amandine Fairon

❤ Coup de coeur ❤



Ce roman a été écrit au départ par Amandine Fairon, alors que celle-ci était âgée de 14 à 16 ans. Il a été publié alors que son auteure avait 18 ans. Cette version est la réédition en 2013 avec quelques corrections, mais une base intacte.



Je trouve la couverture de cette édition magnifique et tellement parlante…



Dans la première partie de ce roman, on découvre le vécu tout entier d'une petite fille, abusée par son père à partir de l'âge de 10 ans. Pas de détail des faits en eux-mêmes. Merci ! C'est inutile et ne ferait qu'alimenter le vice de pédophiles... On est par contre confronté aux ressentis, aux émotions et aux sentiments de cette jeune victime. La question de la véracité des faits dénoncés par la jeune fille à l'âge de 14 ans va se poser pour différents intervenants. Ce qui sanctionne la victime d'une double peine.



Dans la deuxième partie, la victime envisage de réclamer la condamnation de son père avec l'aide d'une avocate.



J'ai été surprise par le final, ce qui n'a fait qu'agrémenter ma lecture.



C'est un roman coup de coeur, à diffuser le plus possible, auprès d'un jeune public, auprès de parents, auprès d'enseignants, auprès d'intervenants de justice, auprès de tout le monde, finalement ! Parce que chacun doit pouvoir être alerté par les signes de détresse de victimes pour que cessent très vite les actes ignobles auxquelles les victimes sont confrontées.



C'est aussi un roman qui s'adresse aux victimes, pour qu'elles se sentent moins seules...

Cette auteure a choisi le pari bien difficile de nous parler de l'inceste. Sujet très grave, très délicat. Elle y parvient grâce à un talent littéraire réel.

Et je commencerai pas préciser que ce roman ne comporte aucun détail "physique". J'ai beaucoup apprécié cette pudeur, cette extrême délicatesse qui témoigne d'un grand respect vis-à-vis des victimes.

Pour développer son sujet, Amandine Fairon utilisé 3 procédés narratifs : deux lettres et deux récits à la 1ère personne. Lettres qui, pour moi, ont suscité surprise et questionnement surtout la deuxième.

Comme l'annoncent le titre et la photo de couverture, le contenu est sans appel. les traumatismes de la victime, les manipulation du bourreau sont décrits avec une rare précision. Le travail de reconstruction n'est pas oublié. Les mots graves, la maturité du style contribuent à prouver l'importance du traumatisme.

Un roman coup de poing qui devrait être mis entre beaucoup de mains et qui sensibilisera un large public à ce terrible fléau.

Ce livre m'a permis de découvrir une nouvelle auteure et de me rendre compte du pouvoir des mots qui, bien agencés, bien choisis délivrent un message aussi profond.

Piétiner une enfance et la faire silence.

Provoquer mille larmes et une vraie vengeance.

Le temps est assassin et ne remplace pas

L'amour d'une fille pour le père qu'elle n'a pas.

Ce livre d’une cinquantaine de pages raconte l’histoire de Marie et de son fils, Tim, qui se retrouve aux urgences suite à une explosion pendant un concert auquel il assistait. Pour les parents et les proches des blessés commence alors, dans les couloirs de l’hôpital, une longue attente où les nouvelles et les informations n’arrivent qu’au compte-gouttes, où il faut apprendre à ne rien faire que patienter et ne pas se laisser dépasser par les souvenirs qui vous envahissent dans ces moments-là.





Ouvrage un peu particulier puisqu’il a été écrit dans le but de permettre aux adultes qui débutent en lecture d’avoir des livres adaptés à leur niveau, sans être obligés de tomber dans la littérature jeunesse : non ce n’est pas le même public, oui l’approche doit être différente. Des livres comme celui-ci (il y en a actuellement trois dans cette collection) règlent donc le problème de trouver des histoires qui peuvent être abordables facilement sans se retrouver, à 40 ans, à lire des aventures de princes et de grenouilles. Ce souci va donc du texte à la couverture, le vocabulaire et la syntaxe sont accessibles mais pas simplistes, la mise en page est aussi sobre que dans n’importe quel livre mais les caractères sont légèrement plus grands ce qui facilite aussi la lecture.

Au final, de quoi ouvrir aux lecteurs en herbe les portes de la littérature, en risquant bien de leur faire attraper le virus.

Eloïn décide de son propre chef de séjourner dans un hôpital psychiatrique. Elle a besoin de prendre du recul, de se couper de sa vie, de se plonger dans "un coma affectif". Là, elle fait la rencontre brutale de Néhémie, un pensionnaire énigmatique qui ne se souvient plus de son passé et refuse de regarder quiconque dans les yeux. Contre toute attente, leur histoire débutée par une gifle se transforme en amour passionnel... Mais leurs démons respectifs leur laisseront-ils le champ libre ?



Cette histoire hors du commun sort de l'imaginaire d'une toute jeune auteure belge. Par ce roman à la fois dur et prenant, elle nous embarque au coeur de la folie, celle qui prend racine dans nos maux d'enfance. Eloïn a été confrontée à un père alcoolique, se tuant à petit feu par amour, et une mère d'une indifférence morbide. Quant à Néhémie, son parcours est encore bien plus dramatique. Celui-ci représente d'ailleurs l'énigme du roman. Je vous laisse donc le découvrir par vous-même...



Par ce sujet peu conventionnel, l'auteure nous plonge dans un cadre rarement développé dans les romans. On entre ainsi par la petite porte dans un univers particulier, l'institution psychiatrique, où les spécialistes n'ont quasi comme armes que des cocktails médicamenteux qui font le plus souvent pire que mieux. Ainsi, au fil des pages, on voit Eloïn s'enfoncer un peu plus chaque jour dans la démence. Venue au départ pour se couper d'une réalité qui lui fait mal, elle bascule très rapidement de l'autre côté de la frontière, là où le retour à la "normalité" est quasi impossible.



En nous renvoyant à nos propres fêlures, ce roman nous fait réfléchir. Et si celles-ci, un jour, nous faisaient aussi trébucher voire basculer définitivement... Tout au long de ma lecture, j'ai d'ailleurs pensé à une chanson de Francis Cabrel intitulée Le cygne blanc où il dit ces mots:

"Elle n'a plus sa tête

Ce n'est qu'un pantin

Nous n'en sommes peut-être

Pas loin"

Cette incursion dans l'âme tourmentée de nos deux héros est servie par une plume d'une grande sensibilité. Celle-ci surprend d'ailleurs par sa maturité. Rappelons que l'auteure a 19 ans lorsqu'elle publie ce roman.



En conclusion, une lecture surprenante tant sur le fond que sur la forme. Ce roman psychologique pour adultes voire grands ados est à découvrir si vous ne craignez pas de prendre vous-même une gifle.


Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..

Mon préféré actuel dans cette collection. Je l'ai lu d'une traite! Et l'auteur a été récompensée pour ce titre par le Godefroid jeune.

[J'IRAI OÙ TU IRAS]

.

💭 Gil, mari comblé, assisté impuissant à la disparition de sa femme Zoé. Pendant ce temps, Zoya poursuit sa transhumance dans un pays lointain. Mais alors que l'époux tente de ranimer l'affaire, une série de meurtres ont lieu dans sa ville. Et ils pointent tous un même suspect.. sa femme.

.

Aujourd'hui, je viens te parler de ma lecture du livre "Derniers fragments d'innocence", dont je ressors assez mitigée.

.

Je m'explique. Quand je lis des livres policiers, j'aime entrer directement dans l'action, ressentir du suspense, du stress et avoir énormément de revirements de situations. Ici, ça n'a pas été le cas, nous avons plutôt suivi une enquête assez protocolaire, sans vraiment d'événements palpitants. J'ai donc eu du mal à rentrer dans l'histoire, qui m'ennuyait un peu, je dois l'avouer. Heureusement, les parties du point de vue de Zoya étaient intéressantes, et j'ai aimé voyager à ses côtés et découvrir un pays que je ne connais pas vraiment. De plus, ce personnage avait l'air très attachant, j'aurais aimé le suivre davantage.

.

Par contre, je pense savoir ce qui a influencé négativement mon avis. Le personnage que nous suivons le plus est Gil, le mari de Zoé, la disparue. Je l'ai détesté tout le long, avec ses remarques machistes et insupportables. Il me faisait lever les yeux au ciel, et je ne supportais pas lire ses pensées. Franchement, j'ai presque eu de la compréhension pour la disparition de sa femme..

.

Malgré tout, j'ai lu le livre en entier, car la fin m'intriguait, et je souhaitais savoir qui était l'assassin. J'étais partie sur une fausse piste, mais avec quelques doutes sur un personnage, qui s'est finalement révélé être le bon. Par contre, j'ai trouvé que nous n'avions pas beaucoup d'explications sur les motivations du tueur, ni sur les indices qui ont mené les enquêteurs à lui. J'ai l'impression que l'enquête s'est terminée soudainement, et ça m'a un peu surprise.

.

Vous l'aurez compris, ça n'a pas fonctionné à 100% avec moi, mais si un thriller bien belge vous intéresse, n'hésitez pas à le découvrir !

.

#lecture #booksofinstagram #bibliophile #reading #books #derniersfragmentsdinnocence #amandinefairon #editionsmemory #roman #livre #belgique #belgium #french #français #disparition #meurtre #bookaddict #bookstagram
Lien : https://linktr.ee/SashaTouil..

Un roman très court qui se déroule à l'hôpital. Entre l'arrivée des premières familles suite à l'appel des médecins, pendant l'attente tout le long de la prises en charge des accidentés, jusqu'à leur sortie.

Marie attend son fils Tim, un jeune chauffagiste. Il buvait un coup avec ses amis quand le café a explosé. Maintenant il est en salle d'opération.

Et les policiers questionnent Marie : leur fils aurait-il proposer une bombe ?



Des phrases courtes aux mots simples. Les sentiments de Marie qui varient au fil de l'attente : inquiétude, confusion, amour pour Tim, colère, espoir, soulagement...

Un excellent roman pour parler d'un drame et d'une hospitalisation !

Pour ados et adultes. Écrit en facile à lire et à comprendre.

Alors qu’elle a tout pour être heureuse, un compagnon aimant, un beau-fils avec qui elle passe de bons moments, un blog de yoga populaire dans lequel elle s’investit corps et âme, Zoé décide de disparaître. Gil, son compagnon, est mort d’inquiétude et ne comprend pas les raisons de ce départ soudain. Alors qu’il cherche les raisons qui ont poussé Zoé à s’enfuir, une série de meurtres horribles frappe la cité ardente. Ces meurtres semblent tous avoir été commis avec un mobile précis et pointent vers une seule personne: Zoé.

Est-elle coupable ou victime?



Dans ce premier roman policier, Amandine Fairon nous emmène au cœur de Liège où l’on mène l’enquête en même temps que Gil, mais aussi au Kirghizistan où l’on suit la transhumance de Zoya. Des chapitres où l’on remonte le temps et on tente de comprendre ce qui s’est réellement passé. Une intrigue qui pousse le lecteur à s’interroger sur les béances de l’âme humaine et qui nous tient en haleine jusqu’au dénouement inattendu !

Si la folie l'étreint et brise ses desseins,

C'est qu'elle est à jamais marquée par la folie.

Elle croit en ses démons qui pourrissent sa vie.

Elle voudrait oublier son corps et le sien.