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Citation de Henri-l-oiseleur


La littérature mésopotamienne d'exorcisme emploie beaucoup d'images de la naissance et de la renaissance, au sens littéral ou métaphorique. L'exhortation "sors et vois la lumière !" est très commune dans les incantations magiques de naissance. Le rôle de Marduk en tant que juge divin dans l'hymne cité ci-dessus est aussi celui de la sage-femme, car lui aussi, il fait sortir des corps qui naissent. Marduk était le patron des femmes en couches, sa miséricorde proverbiale se manifestait en faveur du prisonnier innocent et de l'enfant à naître. C'est cohérent avec la comparaison de la colère de Marduk avec un déluge, car la métaphore du déluge était étroitement associée aux dangers de l'accouchement. L'image poétique dans l'épopée de Gilgamesh évoque cette figure de l'enfantement à la fin du grand orage, le septième jour : "La mer se calma, elle qui avait lutté comme une femme en travail" (XI 132). On retrouve cela dans un cycle de sorts magiques mésopotamiens où l'image d'un bateau pris dans une mer déchaînée rappelle le bébé à naître dans le fluide amniotique. Dans ce passage de Gilgamesh, l'arche contenant toute la semence de la vie est comparé au foetus, et son voyage vers la sécurité est rejoué à chaque naissance d'un enfant. En ce sens, la nouvelle naissance de l'humanité et de chaque individu sont métaphoriquement associées.

p. 51
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