Lorsque Jean Cousin commençait à Sens à se distinguer comme peintre et comme peintre verrier, l'influence des chefs-d'oeuvre de l'École italienne était toute-puissante à la cour de France. Cette admiration pour les oeuvres du Primatice, du Rosso, de Cellini, appelés en France par François 1er, laissait peu de place à l'attention pour des mérites d'un autre ordre, bien que l'exagération de quelques-unes des qualités de l'École italienne touchât quelquefois à l'affectation et à la manière.
En France, Jean Cousin nous représente ces hommes d'élite qui, tels que Michel-Ange, Léonard de Vinci, Albert Durer, toujours infatigables , ont excellé dans les diverses branches des arts du dessin. Sans être l'égal en tout de ces grands maîtres, Jean Cousin a aussi dans quelques parties sa supériorité, et son nom s'allie à ceux de ses émules, Germain Pilon, Jean Goujon et Bernard Palissy, qui ont illustré en France la grande époque de la renaissance des arts,
Sa carrière fut longue, fut laborieuse, et cependant il fut peu connu, soit comme homme, soit comme auteur de tant de productions maintenant perdues ou encore ignorées.