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Citation de fbalestas


Plusieurs heures s’écoulent sans qu’il ne se passe quoi que ce soit. Ils bougent un peu. Le jour naissant ne va pas tarder à s’annoncer patience. Nous les observateurs à un moment qui en général nous échappe, au cœur de la nuit, avant que ne menace l’aurore – ce laps de temps où, si nous nous réveillons, nous ne savons pas si nous avons le droit de nous rendormir ou si nous serons incessamment secoués par ce qui signale le début de la journée : des notes de musique ou le bip perçant du réveil, un oiseau assidu à la fenêtre, un amoureux, la peur.
Vous pouvez vous rapprocher un peu, à condition de ne pas faire de bruit. Mettez votre visage près de celui du dormeur, assez près pour sentir le doux son rocailleux et la puanteur de son haleine ; sentez sur votre joue la chaleur moite du souffle de la dormeuse. Ils s’endorment, comme beaucoup de couples, d’abord enlacés puis détachés l’un de l’autre. A l’instant où nous nous joignons à eux, il y a déjà longtemps qu’ils ont accompli ce dernier geste inconscient, cette délicate séparation à l’orée du rêve.
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