-Il n’y a plus aucune règle. Je suis devant toi tel que je suis. Avec mon passé. Avec mon sale caractère. Mais aussi avec mon amour inconditionnel pour toi. Aujourd’hui, mon seul souhait est de finir ma vie avec la femme de ma vie. La seule et l’unique, la seule dont j’ai besoin…
Je n’ai pas réussi ni tenté de t’oublier, ma jolie. Je t’ai dans la peau. Aussi indélébile qu’un tatouage, tu as tatoué mon âge, mon cœur. Je suis prêt à patienter le temps dont tu as besoin avant d’accepter de m’accorder une dernière chance. Je n’en ai pas besoin de mille, mais d’une seule. Une seule pour pouvoir te prouver que notre histoire ne pourra jamais se terminer. Je vais me battre…
J’ignorais même qu’il était humainement possible de ressentir autant de peine.
Vis. Apprends, tombe et relève-toi. Mais ne t’enchaîne pas à quelqu’un qui pourrait te détruire. Ne me donne pas le pouvoir de le faire. Sous son regard suppliant, je hoquetai en m’accrochant à ses poignets.
— C’est ce-ce que je fais. Ad-adieu Tae-Tae-Min.
Puisant dans mes dernières forces, je délivrai mon visage et sortis de la voiture comme si j’avais été poursuivie par un tueur en série.
Je pouvais ressentir la présence de mon enfant partout autour de moi.
Dans l’air que je respirais. Sur ce carré de terre sur lequel j’étais à genoux. À ma gauche. À ma droite. Partout...
-…Mais ce qui nous est arrivé, on n’aurait pas pu l’éviter. Autant toi que moi. Nous sommes tous les trois des victimes.
En définitive, nous sommes tous déformés. Défigurés par les épreuves de la vie. Mais différemment.
… Ses mots d’aujourd’hui arrivèrent à passer à travers ma méfiance en béton grâce à sa magie. Le trou était infime, mais bien présent. Cette ouverture, pas plus épaisse qu’un point noir sur une feuille blanche, laissa s’infiltrer de l’espoir quant à sa sincérité.
— Je suis gourmand, Poppy. Je veux autant apprendre à connaître l’artiste en toi que la femme. Je veux savoir reconnaître ton travail juste en l’apercevant et je ne veux plus qu’aucune veine sur ton corps n’ait de secret pour moi. Tu me captives.
Des monstres venaient bien peupler mes rêves. Ils me terrifiaient en ravivant mes souvenirs enfouis. Parfois avec exactitude. D’autres fois en modifiant le scénario initial. Et ces films provenaient tout droit de la vidéothèque de ma vie.
La femme que je considérais comme une sœur avait eu un enfant avec le frère de Taemin. Nous étions destinés à nous revoir. Et je ne voulais pas torturer davantage notre entourage avec notre ancienne histoire.
Tu es comme une toile vide de toutes couleurs. Je suis excité à l’idée de te colorier. D’être le premier à le faire.