Le premier jour [du procès] la presse assaille le baron Empain. Il est digne, il va le rester pendant tout le procès. Il prononcera des mots apaisés, d’une grande lucidité, aussi bien lorsqu’il parlera de ce qu’il a subi qu’à l’endroit des accusés présents dans le box. Dans sa déposition, il va jusqu’à dire : « À ma libération, je ne savais plus qui étaient les bons et qui étaient les méchants. J’aurais très bien pu, à la fin de mon cauchemar, devenir moi-même un bandit. »
Edouard-Jean [Empain] a trente ans […] devient le quatrième président du groupe Empain. À l’image de son général de grand-père, avec le tempérament d’un conquérant, il dirige un groupe tentaculaire, comptant plus de cent vingt mille salariés et réalisant 22 milliards de chiffre d’affaires.
Que puis-je apporter qui n'ait été déjà révélé sur ce douloureux épisode de la vie d'Edouard-Jean Empain ? Rien, car ce n'est pas cette histoire que je vous propose, mais c'est celle de l'enquête policière. Je vais vous emmener dans les coulisses, vous entraîner dans les bureaux de la Crim', vous faire grimper dans les voitures de l'Antigang, vous faire entrer dans la peau de tous les acteurs de cette affaire exceptionnelle.