Vous connaissez la scène du chemin de Damas et vous croyez que c'est là un miracle extraordinaire. Mais vous vous trompez : presque tous les hommes se trouvent un jour ou l'autre, sans qu'ils n'y soient attendus, sur la route de Damas ; seuls les tièdes, les médiocres, ceux qui ont perdu le goût de quoi que ce soit, n'y entrent jamais parce que pour eux il n'y a aucune route, mais seulement le piétinement dans un marais nauséabond.
Si vous ne savez pas faire des grands sacrifices, envisagés carrément dans une pleine liberté, vous aurez à en faire beaucoup d'autres qui vous seront imposés par la vie, et pour lesquels vous perdriez le mérite du choix.
On ne peut pas être un homme si on ne réussit pas à tirer de soi tout ce qu'on est, à donner de soi tout ce qu'on a ; si on n'a pas cette souveraine exigence, on n'entrera jamais dans la réalité de l'homme.
Si vous n'apprenez pas à tourner dès maintenant sur vous-mêmes un regard sans indulgence, vous l'apprendrez bien plus difficilement quand vous serez des hommes.
Considérez simplement l'œuvre qui est à faire et oubliez-vous vous-même. Ce qui est à faire est assez important pour mériter toute votre attention.
Pour prétendre aux grandes choses, il faut commencer par être soi-même quelque chose.
La vérité prend comme le feu, mais elle prend que sur un coeur qui le désire.
Essayez de vous oublier, vous verrez quelle paix cela procure.
Ayez la volonté de répondre toujours à l'appel le plus fort.
Hâtez-vous de vous réveiller et de réveiller les autres.