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Citation de dourvach


Le ciel était noir au-dessus de Saint-Sulpice avec des quantités d'étoiles. Emilien regagna le boulevard Saint-Michel et remonta le long du trottoir animé. Il se devait d'être mélancolique, mais cela ne lui disait rien de mener cette mélancolie jusqu'à l'infini. Tous ces gens sen fichaient d'ailleurs et ignoraient complètement Emilien. Les enseignes des cafés et des cinémas resplendissaient. il buta sur Fabienne. Il s'écria :
‒ Encore toi !
‒ Tu viens au cinéma, dit-elle ?
‒ Une idée, dit Emilien.
Quel film ? Cela n'avait pas tellement d 'importance.
‒ Tu l'as raté, ton rendez-vous.
‒ Complètement raté dit Emilien.
‒ Ce sera pour une autre fois.
‒ Je pars demain matin.
Le film était commencé. Une histoire en couleurs à la frontière du Mexique. L'azur. Une fille superbe. Et puis des tas de discussions. Encore l'azur.
‒ Fabienne, souffla Emilien.
Qu'est-ce qu'il voulait lui dire ? Il dit :
‒ Embrasse-moi !
Elle lui donna un baiser. Un film sans un baiser ça n'a pas de sens.

[André DHÔTEL, "L'azur", 1968, éditions Gallimard ; réédition collection "folio", 2003, 336 p. - pages 14-15]
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