Le chat, lorsqu'il eut fini de boire, regarda Henri qui, lui-même, le regardait et restait immobile. C'était un rite. Il fallait que tous deux soient immobiles à un moment donné. Puis on détournait le regard et autour d'eux c'était de nouveau le jardin et le ciel, les bruits de la rivière et les mouches.
[André DHÔTEL, "L'Homme de la Scierie", Gallimard, 1950 ; rééd. aux éditions Sous le Sceau du Tabellion (Caluire et Cuire), 432 pages, 2020]