Toutefois, le bonapartisme de Napoléon III est bien une idéologie, et une pratique, qu'il n'est pas facile de classer puisqu'il n'est ni une droite ni une gauche et encore moins un centre, mais qu'il emprunte des éléments à la droite et à la gauche. Or très peu de gens adhèrent à cette synthèse originale d'idées de droite et d'idées de gauche. De ce fait, Napoléon III peut gagner des clients, qui attendent de lui l'application d'une partie de son programme (de gauche ou de droite selon les préférences de chacun) et qui peuvent l'abandonner s'ils en sont mécontents. Mais il a très peu de partisans, prêts à se battre pour lui dans les bons comme dans les mauvais jours afin de permettre l'application de l'ensemble du programme bonapartiste. Comme l'illustre cette boutade, prêtée à Napoléon III : "Quel gouvernement que le mien ! L'impératrice est légitimiste, Napoléon-Jérôme, républicain, Morny, orléaniste ; je suis moi-même socialiste. Il n'y a de bonapartiste que Persigny, mais il est fou."