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3/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1840
Mort(e) à : Charenton , 1885
Biographie :

Louis-Alexandre Gosset de Guines ( signe aussi And.Gill, A.Gill, Gil). Caricaturiste, artiste peintre et chansonnier français.
Il débute à 17 ans, sur la recommandation de Nadar, au "Journal Amusant", se faisant ainsi la main jusqu'à la création de "La Lune" qui lui apportera la célébrité.
Il est, pendant la Commune, conservateur au musée du Luxembourg et le réorganise de fond en comble.
Dès 1875, il expose au Salon annuel et aux Incohérents. Il illustre Daudet, Poe, Rochefort, Murger, Zola.
Provocateur permanent et plein de talent, il apporte un style neuf dans l'art du portrait-charge, et son influence marquera toute une génération de caricaturistes.Certaines représentations de ses contemporains sont restées célèbres: Victor Hugo, Gambetta, Thiers, Dickens, A.Dumas père, Jules Verne, Georges Bizet.
Il fut chansonnier à Montmartre, et c'est lui qui peindra en 1875 l'enseigne du "Cabaret des Assassins", qui deviendra le célèbre "Lapin Agile".
Il est atteint de troubles mentaux à 41 ans, et meurt quatre ans plus tard, après avoir connu l'enfer de l'asile d'aliénés de Charenton..

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Source : Dico Solo
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J’avais fait défendre ma porte ce jour-là ; ayant pris dès le matin la résolution formelle de ne rien faire, je ne voulais pas être dérangé dans cette importante occupation. Sûr de n’être inquiété par aucun fâcheux (ils ne sont pas tous dans la comédie de Molière), j’avais pris toutes mes mesures pour savourer à mon aise ma volupté favorite.

Un grand feu brillait dans ma cheminée, les rideaux fermés tamisaient un jour discret et nonchalant, une demi-douzaine de carreaux jonchaient le tapis, et, doucement étendu devant l’âtre à la distance d’un rôti à la broche, je faisais danser au bout de mon pied une large babouche marocaine d’un jaune oriental et d’une forme bizarre ; mon chat était couché sur ma manche, comme celui du prophète Mahomet, et je n’aurais pas changé ma position pour tout l’or du monde.

Mes regards distraits, déjà noyés par cette délicieuse somnolence qui suit la suspension volontaire de la pensée, erraient, sans trop les voir, de la charmante esquisse de la Madeleine au désert de Camille Roqueplan au sévère dessin à la plume d’Aligny et au grand paysage des quatre inséparables, Feuchères, Séchan, Diéterle et Despléchins, richesse et gloire de mon logis de poète ; le sentiment de la vie réelle m’abandonnait peu à peu, et j’étais enfoncé bien avant sous les ondes insondables de cette mer d’anéantissement où tant de rêveurs orientaux ont laissé leur raison, déjà ébranlée par le haschich et l’opium.

Le silence le plus profond régnait dans la chambre ; j’avais arrêté la pendule pour ne pas entendre le tic-tac du balancier, ce battement de pouls de l’éternité ; car je ne puis souffrir, lorsque que suis oisif, l’activité bête et fiévreuse de ce disque de cuivre jaune qui va d’un coin à l’autre de sa cage et marche toujours sans faire un pas.

Tout à coup, et kling et klang, un coup de sonnette vif, nerveux, insupportablement argentin, éclate et tombe dans ma tranquillité comme une goutte de plomb fondu qui s’enfoncerait en grésillant dans un lac endormi ; sans penser à mon chat, pelotonné en boule sur ma manche, je me redressai en tressaillant et sautai sur mes pieds comme lancé par un ressort, envoyant à tous les diables l’imbécile concierge qui avait laissé passer quelqu’un malgré la consigne formelle ; puis je me rassis. À peine remis de la secousse nerveuse, j’assurai les coussins sous mes bras et j’attendis l’événement de pied ferme.
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DÉMÉNAGEMENT


C’est le terme. Au pavé, les gueux. Bon débarras !...
Empile vivement dans la charrette à bras
Ton poussier disloqué, tes deux caisses de pailles,
Tes poêlons, tes outils, tes guenilles, canaille.
Et file ! fous le camp tout droit, sans savoir où.
Cherche si le hasard te garde encore un trou
Suffisamment hideux pour servir de tanière
Aux tiens, en attendant le trou du cimetière.

L’homme est dans les brancards. L’aîné, le moins chétif
Des petits, va derrière : il surveille attentif
L’équilibre branlant des haillons de famille.
Et, quelques pas plus loin, un gosse qui sautille
À côté de la mère, admire gravement
Le trésor qu’elle porte avec recueillement
Sous un globe, idiote et touchante relique :
— Sa couronne de fleurs d’oranger symbolique.
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Inutile d'afficher vos ardentes convictions républicaines. On sait bien que, si vous faites le républicain, c'est par trac ou pour attraper une place.
Encore inutile de faire le savant pour esblinder le prolétaire. Le prolétaire sait toujours quelque chose de plus que vous:
Gagner son pain avec ses pattes
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D'abord et d'une, on ne va pas chez les pauvres bougres à propos de bottes. C'est bon pour les crétins qui n'ont rien à faire d'aller les uns chez les autres sans savoir pourquoi.
N'allez chez l'honnête prolétaire que pour le bon motif: affaires de travail ou si vous êtes demandé. N'essayez pas de vous introduire dans sa société à tort et à travers comme un hanneton dans une soupe au fromage;
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