Marthe Robert à Antonin Artaud
Votre destin est à vous, Antonin Artaud et nul ne songe à lui imposer un sens : mais je suis sûre que vous accepterez encore cette dernière concession aux nécessités imbéciles de la loi dont nous savons qu'elle sanctionne toujours de nouveau le fait accompli : l'innocent qui a accompli sa peine reste longtemps encore coupable de cette peine même. C'est là l'origine de vos souffrances depuis neuf ans.