Il y a
Des brassées d’étoiles dans nos bras
Des poignées de rêves dans nos poings
Des passages déroutés dans nos pas
De la poussière d’ange à tes paupières
Du rouge d’amante à tes joues
De la sueur de femme à tes hanches
Du ressac de bacchante entre tes cuisses
De l’imprévu toujours
De l’inconnu n’importe où
Des rendez-vous partout
Et puis encore le souffle au large
Et puis encore la fièvre au front
Et puis encore l’amour sans fin
Il y a
Ce qui est après ce qui n’est plus
Ce désir effréné
Cette famine de toi
L’ombre qui va où bon lui semble
Eteindre le midi des choses
La ténèbre qui creuse à sa guise
Jusqu’au fond de mes os
Je suis tendresse dépossédée
Je suis fureur en jachère
Je suis ce poète tout à toi
Et que tu n’entends pas
Et qui ne s’entend plus avec sa voix
Qui veut rendre gorge