André Vernier

Contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire, il ne s’agit pas d’une romance mais d’un polar judiciaire fantastique.

Le livre s’ouvre sur Béatrice qui est en garde à vue. La police a du mal à à croire ce qu’elle raconte. Il faut bien avouer que c’est normal...William, son richissime mari, aurait fait modéliser son corps, organes compris, sauf le cerveau remplacé par un ordinateur biologique à l’intérieur duquel aurait été « injectée » la conscience de sa première femme, décédée. Ce « double » a pris la place de Béatrice qui se retrouve sans rien, pas même un nom…

Par conscience, il faut comprendre que c’est tout ce qui fait d’une personne ce qu’elle est, son caractère, ses souvenirs, son essence, son moi.

Maître Lambert, son avocat, a parlé de cette femme à son ami Constant Vandendriessche, surnommé CVDD. Ce dernier espère écrire un article, et peut-être même un livre ce qui pourrait faire avancer sa carrière.

C’est avec ces deux hommes à ses côtés que Béatrice va raconter son incroyable histoire à la police. Elle aimerait intenter un procès à William, mais quel poids a-t-elle face à un milliardaire ? Les autorités vont-elles la prendre au sérieux ? Pourra-t-elle aller en justice ? Va-t-elle réussir à récupérer son identité ? Ou sera-t-elle internée ?

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Pour pouvoir apprécier ce livre, il faut être capable d’admettre comme possible l’idée de départ, à savoir ce modelage du corps humain et ensuite le transfert de conscience dans un ordinateur biologique qui sert de cerveau, ce qui rend le indiscernable d’un être humain « normal ». C’est quelque chose qui est assez difficile à accepter. Mais qui sait ce que la science sera capable de faire ? Et puis nous sommes dans une fiction, où tout est permis, même les idées les plus folles. Alors après tout, pourquoi pas ? Cela soulève la question de l’immortalité à tout prix et d’une dérive possible des progrès scientifiques Mais cette question d’éthique est un autre débat…

Une fois ce concept admis, on peut apprécier l’histoire. Elle est bien menée, le départ du livre est intriguant et accroche le lecteur. On est vite happé par ce qui arrive à cette pauvre Béatrice et l’envie de connaître la suite nous taraude. Le suspense est là, les personnages sont bien traités. Ils ne sont pas tout noir ou tout blanc, chacun a ses soucis, ses défauts, ses qualités. Tout cela écrit dans un style agréable à lire. Alors que demander de plus pour passer un bon moment ?

Ce livre est fait pour ceux qui apprécient le fantastique et qui n’ont pas l’esprit « terre à terre ».Si c’est le cas, vous passerez un bon moment, tout comme moi.

J'ai adoré ce roman! Pour moi, il possède tous les ingrédients permettant de faire d'un récit, une bonne lecture : le suspense, les bons personnages, l'identification du lecteur à l'un d'entre-eux et la structure très originale.



En effet, le suspense est présent du début à la fin. Benoit Willems, réalisateur belge, se voit jugé coupable du meurtre de son actrice fétiche avec qui il entretient des relations plus qu'intimes. Il crie à l'erreur judiciaire, il est persuadé d'être victime d'une machination et il va tout faire pour prouver son innocence. Il va, tout d'abord, faire confiance à son avocat, puis à un enquêteur privé, pour enfin se tourner vers un journaliste. Mais les investigations de chacun vont-elles pouvoir l'aider ou au contraire, l'enfoncer?



On se retrouve dans un univers particulier, celui de la prison. Le réalisateur croit toujours en sa chance et va tout faire pour se sortir de cet enfer. J'ai beaucoup aimé le journaliste Constant Vandendriessche qui est sûr de lui et qui va tout mettre en œuvre pour produire le scoop de l'année! Ne va-t'il pas se perdre lui aussi?



La structure du récit est originale car le narrateur nous relate les faits du point de vue de Benoit tout d'abord, puis du journaliste. Il y a des coupures de presse tout au long de l'intrigue afin que le lecteur suive ce roman comme s'il regardait une émission télévisuelle relatant un fait divers passionnant . J'imaginais très bien cette émission et moi la regardant.



Le seul bémol que je pourrais trouver à ce texte, c'est la fin qui pour moi est bâclée. Elle arrive de façon bien trop brutale et elle n'est pas en phase avec le suspense tendu de l’intrigue tout au long de l'histoire. C'est vraiment dommage. Le lecteur reste un peu sur sa fin, ne pouvant répondre à toutes ses interrogations qu'il a pu avoir tout au long de la lecture de cette intrigue.



Un auteur que je vais sans aucun doute lire à nouveau, je pense qu'il y a du potentiel à exploiter dans ce qu'il écrit!
Lien : http://leslecturesdemaryline..

Bonjour à tous,

Connaissez-vous la différence entre vengeance et revanche ? C’est tout le sujet de ce policier judiciaire. L’ombre pour la proie d’ André Vernier traite des violences gratuites, des agressions qui restent sans suite pour alerter le public sur ce phénomène important. Les personnages sont sympathiques, bien traités et le roman est plaisant à lire en dépit de ce sujet grave. Il est traité de manière agréable. J’ai passé un bon moment.

Quatrième de couv. Pourquoi Patrick Mertens, jeune cadre promis à un bel avenir, fils de bonne famille au casier judiciaire vierge a-t-il porté des dizaines de coups à Sébastien Morel, le laissant pour mort ? Le jeune homme, en garde à vue, prétend qu’il ne connaissait pas la victime. Les flics n’y croient pas une seconde. C’est ce que tente de lui expliquer son avocat, le pachydermique maître Lambert. Peut-être la proie n’est-elle pas celle qu’on croit ? Chaque année, en Belgique, plus de dix mille personnes sont victimes d’agression. À part leur famille, à peu près tout le monde s’en fiche. En écrivant ce roman, André vernier souhaite attirer votre attention sur ce fléau.

Le commentaire de Carole :



Le pouvoir de l’argent, c’est ce qui me vient en tête en premier lieu en parcourant ce roman. William Wauters, milliardaire a le pouvoir qui vient avec la richesse. Pour lui, rien n’est impossible, il suffit de payer et tout devient accessible. Sa femme Éliane est atteinte d’un cancer incurable, et William va faire l’impossible pour la garder en vie, il va contacter le professeur Popescu qui utilisera le procédé de cryogénisation soit de congeler le corps d’Éliane. D’autre part, un 14 février, Béatrice se dit que c’est, le jour, idéal pour rencontre l’âme sœur, c’est alors que son chemin va croiser celui de William et sa vie va devenir un rêve pour plus tard se transformer en cauchemar. J’ai embarqué dans cette histoire même si c’est irréaliste, j’ai haï William, j’ai aimé Maitre Lambert qui mange sans arrêt et Constant le journaliste qui fait tout son possible pour rester l’homme d’une seule femme même s’il est au courant que son épouse a son jardin secret pas très secret. Donc, avec la complicité de son médecin personnel, William a inventé une histoire faisant croire à Béatrice qu’elle avait un cancer. Le but est de dégeler Éliane et de créer un sosie de Béatrice par impression 4D, ensuite installer un bi-ordinateur dans le cerveau d’Éliane et avec une technique spéciale, transférer la mémoire et la conscience de Béatrice à Éliane. Donc nous nous retrouvons avec deux Béatrice, tout va bien jusqu’au jour où l'une d’elles découvre l’autre. William n’a qu’une solution possible, c’est de faire une offre à la vraie Béatrice pour qu’elle disparaisse. Heureusement, pour nous lecteur, ça ne se passe pas tout à fait comme prévue. Le journaliste tient le scoop du siècle, l’avocat veut absolument avoir sa part du gâteau sans oublier les inspecteurs Lefebvre et Lefèvre qui veulent découvrir ce qui se cache sous cette histoire invraisemblable. Un soupçon d’humour rend la lecture moins sévère ainsi que le surréaliste. L’auteur a une plume très juste, malgré la complexité du sujet nous n’avons aucun mal à suivre. Naturellement, nous allons suivre l’enquête et les embûches qui viennent avec et malheureusement, il va falloir patienter pour connaître la suite, car nous sommes seulement qu’au tome 1 d'une trilogie. C'est à suivre.
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