Le monstre s'assit à la table, inclina la tête, croisa ses pattes velues sur son ventre, marmonna quelques instants en tournant ses énormes pouces et poussa un rugissement silencieux en cognant sa patte contre la table. Des plats et des assiettes apparurent dans un cliquetis d'étain et d'argent, des coupes émirent un son cristallin. Une délicieuse odeur de rôti, d'ail, de marjolaine et de noix de muscade se répandit. Geralt ne manifesta aucun étonnement.
_ Soit, dit le monstre en se frottant les pattes. C'est mieux que des domestiques, non ? (p. 69)