Je reste un long moment les yeux ouverts sur le plafond de ma chambre. Je crois bien que je n’ai pas dormi de la nuit. La visite de Marc m’a tellement bouleversée que je ne sais plus trop à quoi m’en tenir. Je me demande s’il imagine réellement l’état de confusion dans lequel il m’a laissée en partant de chez moi comme il y est venu, juste après m’avoir embrassée.
Son baiser !
J’en garde sur mes lèvres une saveur incomparable. Des trois garçons qui ont rempli mon existence jusqu’à présent, aucun ne m’a troublée à ce point. Aucun ne m’a embrassée ainsi non plus en m’abandonnant ensuite, pantelante, au milieu du salon. Il m’a fallu de nombreuses minutes pour m’en remettre, après son départ. Je ne suis d’ailleurs pas certaine de m’en être totalement remise. J’ai atteint un stade critique où je risque l’autocombustion à chaque instant.