Anita Rau Badami

Quelle belle aventure dans ce mystérieux pays qu’est l’Inde !

J’y ai partagé la vie quotidienne d’une famille brahmane, et j’y ai découvert les coutumes, les croyances. C’est aussi une fenêtre ouverte sur un pays qui s’américanise. Deux mondes se confrontent.

Le sujet du récit m’a bouleversée. Les réactions, les émotions qui s’enchainent sont bien restituées. La douleur y est exprimée avec réalisme.

Nous suivons le cheminement d’un père qui a perdu sa fille. C’est une vie sans perspective . Et puis, il y a cette douleur inexprimable de leur petite-fille qui se retrouve orpheline et doit quitter son Canada natal et s’adapter à la vie indienne. Il faut l’apprivoiser. La sérénité et l’espoir vont renaître.

Ce très beau livre m’a plus que touchée. Il est authentique. Les émotions sont universelles, les personnages sont vrais, on partage leur vie.

Merci Anita Rau Badami.


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La Grande Maison a perdu la magnificence d'autrefois tout comme la famille de brahmane qui y vit depuis des générations, les Rao, aujourd'hui endettés.

Une famille ébranlée par une terrible nouvelle, la fille unique qui s'est marié à un canadien vient de mourir dans un accident de voiture avec son mari. Elle laisse sa fille Nandana orpheline. Cette dernière ayant grandit au Canada et ne connaît pas l'Inde. Elle vivra un choc des cultures lorsqu'elle devra vivre dans "La Grande Maison".



"La Marche du héros"offre une très belle lecture. C'est vraiment un cheminement que nous permet d'observer Anita Rau Badami dans ce roman, celui d'un deuil qui permettra aux membres de cette famille de prendre conscience qu'il est temps de tourner la page et à certains de s’affirmer enfin.
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Une belle histoire, un beau roman pour découvrir l'Inde entre tradition et modernité. Où l'on constate que le poids de la famille dans ce vaste pays-continent est un frein à l'accomplissement personnel. Phénomène difficilement compréhensible pour l’occidental individualiste, la famille élargie ou indivise fonde l’unité même du système social indien.

Dans ce type d’organisation familiale, les fils restent ensemble dans la maison paternelle avec leurs épouses et enfants. Ainsi les fils, leurs parents, leurs femmes et enfants partagent une maison, prennent leurs repas ensemble et participent conjointement aux activités rituelles, sociales et économiques. Autour de ce noyau central peuvent se rajouter d’autres membres tels que des soeurs, des tantes restées célibataires, des veuves abandonnées, des oncles lointains ainsi que les employés de maison, très présents même dans les milieux relativement modestes.

Ce récit est un parfait exemple des changements de mentalités qui s'opèrent dans un pays où les pesanteurs socio-culturelles limitent toute évolution significative, en dépit des nombreuses lois sociales rarement appliquées.

"Memsahib" est l'histoire de deux femmes : Kamini et Saroja, sa mère, qui avait été surnommée par "memsahib" par les domestiques.

La première à intervenir est Kamini qui raconte son enfance rythmée par de nombreux déménagements - son père avait travaillé pour les Chemins de Fer Indiens - et une mère loin d'être tendre avec ses filles.

S'ensuit l'histoire de Saroja, l'histoire d'une vie, racontée lors d'un voyage en train, dans un compartiment pour dames. Le lecteur cerne mieux la personnalité de cette femme et sa rancœur.



Même si les années ne sont pas clairement précisées dans le roman, le lecteur aguerrit et connaisseur devine que les récits se déroulent dans les années 1970 et s'arrêtent quelque temps avant l'assassinat d'Indira Gandhi en 1984. "Memsahib" est un roman traitant des relations mère-fille dans une Inde en pleine mutation. C'est un roman très touchant et l'on retrouve la marque de fabrique d'Anita Rau Badami, la famille.
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Avant d'être Bibi-ji propriétaire avec Pa-ji du restaurant le "Grand Central de Delhi" de Vancouver et connu par tous les expatriés-immigrés du sous-continent indien dans la ville, Bibi-ji a eu un destin incroyable.

Bibi-ji est une femme qui a volé l'homme qui était destiné à sa soeur aîné. Elle a grandi dans un village qui n'existe plus, avalé par la frontière qui s'est dressé pour créer le Pakistan d'un côté et amputé l'Inde de l'autre. Elle n'a pas vécu le drame drame de la Partition et vit le rêve de son père, celui de vivre au Canada. Bibi-ji et Pa-ji ils ont été les premiers à investir dans leur nouveau pays et ils ont ainsi se faire beaucoup d'argent. Leur restaurant est une véritable institution et Bibi-ji et Pa-ji sont connus pour aider les nouveaux arrivants.

Pourtant Bibi-ji n'a jamais réussi à avoir d'enfant. Le plus grand dse hasards lui permit de retrouver sa nièce qui vit à Delhi alors que le reste de sa famille fut décimée. Mais en prenant sous son aile, le fils de sa nièce, Bibi-ji aura un comportement égoïste. Au lieu d'aider ce garçon, elle le poussera à sa perte.



"Entends-tu l'oiseau de nuit" nous fait découvrir soixante ans d'histoire indienne. On se retrouve quelque temps avant la Partition pour finir avec l'acte terroriste qui fit exploser en plein vol un avion d'Air India. Ce roman aborde également le fanatisme religieux. Bibi-ji étant de confession sikhe, le roman nous fait découvrir les drames qu'ils ont vécu notamment à travers la nièce de Bibi-ji. Bibi-ji quant à elle, assistera de loin aux évènements touchants son pays.

C'est un roman très intéressant, touchant, triste également. Une très bonne lecture comportant de nombreux rebondissements.
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Les relations mère-fille ne sont jamais faciles, et dans une Inde en pleine mutation sociale, les modes de vie ont tendance à séparer les générations.

Saroja était une rebelle qui a dû se taire, qu'on a forcé à rentrer dans le rang et qui ne l'a jamais vraiment accepté.

Kamini, sa fille, n'a jamais compris la rancoeur de sa mère. Les deux récits se complètent, se répondent et donnent à voir une relation complexe, où domine malgré tout l'attachement profond d'une mère à sa fille, même si cette fille symbolise également tout ce qu'elle n'a pas pu être.

Les paroles de Kamini donnent envie de connaître la mère, on a hâte de voir qui peut se cacher derrière les paroles si acerbes, derrière une indifférence qui fait penser à une dépression permanente. Et ce secret d'une mère, que sa fille a découvert femme, quel a été vraiment son histoire...