Sous le châle, mes deux mains crispées…
« Tu es bien pâle aujourd’hui, pourquoi ? »
― C’est que tantôt je l’ai abreuvé
De douleur amère malgré moi.
Quand je le vis regagner la cour,
Titubant et la bouche tordue,
J’ai dévalé les marches à mon tour
Et jusqu’à la grille j’ai couru.
Et crié : « Tout ça c’était pour rire !
Si tu pars, je mourrai sur-le-champ ».
Il a souri, calme à en frémir :
« Ne reste donc pas là en plein vent ».
Janvier 1911