Je m’arrête à quelques pas du sable humide. Je m’affale à terre, les genoux sur la poitrine. Lorsqu’on recherche la solitude, la marée du matin est une merveilleuse compagne. Elle apaise et réconforte, sans rien demander en retour. C’est tout le contraire du soleil. Au fur et à mesure de son ascension, il me rappelle que le temps, lui, court toujours. Aucun espoir d’y échapper. Que l’on contemple l’horloge de parquet en bois flottant ou l’astre du jour, il s’écoule, inéluctablement.