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Citations de Anna Banks (23)


Je m’arrête à quelques pas du sable humide. Je m’affale à terre, les genoux sur la poitrine. Lorsqu’on recherche la solitude, la marée du matin est une merveilleuse compagne. Elle apaise et réconforte, sans rien demander en retour. C’est tout le contraire du soleil. Au fur et à mesure de son ascension, il me rappelle que le temps, lui, court toujours. Aucun espoir d’y échapper. Que l’on contemple l’horloge de parquet en bois flottant ou l’astre du jour, il s’écoule, inéluctablement. 
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- Lorsque nous sortirons d'ici, j'arracherai chacune de tes dents, puis je les compterai pour m'assurer que je les ai bien toutes.
- Je comprends que tu sois en colère.
- En colère?
Enragé serait plus juste.
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— Mademoiselle McIntosh ? appelle M. Pinner.
Si je me souviens bien, mademoiselle McIntosh, c’est moi.
— Euh, pardon ? dis-je. 
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- Emma, je t'aimerai avec chaque souffle de ma vie et jusqu'après ma mort. Je promets de te servir de bouclier, de te protéger, de t'adorer. Je ne te refuserai jamais rien. Je suis à toi.
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Malgré ses paroles, il me laisse me rapprocher. Je niche mes épaules au creux de son bras et me pelotonne plus près de lui. Ses bras sécurisent fermement ma nouvelle position. La chaleur entre nous m𠆞nveloppe tel un manteau. Me blottir contre une sculpture de granit ne devrait pas être si confortable
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Il n'y a rien qui cloche avec votre fille, Mme. McIntosh. J'ai dit qu'on ne couchait pas ensemble. Pas que je n'en avais pas envie.
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Ses lèvres effleurent les miennes une première fois, puis une deuxième. Si doucement que je ne sens presque rien. Pourtant, je sens tout. Il m’entraîne vers le fond. Un jour, lorsque Galen et moi serons accouplés, je serai une princesse. Mais je n’aurai jamais l’impression d’être une princesse autant qu’en cet instant, dans ses bras, en train de danser au fond de l’océan.
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La loi interdit les métis. Suis-je si mauvaise ? La loi, c’est comme un t-shirt taille unique. Combien de ces t-shirts vont-ils réellement à tout le monde ?
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Je suis devenue « cette fille-là ». Pas celle qui échange son doctorat contre des enfants dans un appartement avec deux chambres et deux salles de bain, non. L’autre sorte. Celle qui troque sa dignité et ses chances de bonheur contre un raté possessif qui la bat si jamais elle croise le regard du gars qui travaille au kiosque à hot-dogs.
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Mes pouces veulent taper « oui » à toutes les questions, mais la fierté exige que je ne réponde pas du tout. Il m’a appelée son étudiante. Alors qu’il était seul à la plage avec moi, il m’a dit qu’il me voyait comme son élève. Que notre relation était strictement platonique. Et tout le monde sait bien que « relation platonique » égale « rejet ».
Eh bien, j’ai beau être son étudiante, je vais lui donner une ou deux bonnes leçons. La première leçon d’aujourd’hui s’appelle Traitement silencieux 101. 
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Cependant, mon estomac produit des sons qui conviennent davantage à des chiens affamés qu’à un être humain. — Je crois que ton estomac vient d𠆞ntonner un chant nuptial, murmure Toraf en entrant dans la cuisine.
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C𠆞st comme… une bataille avec une raie électrique. Et quand on se touche, c𠆞st comme nager au-dessus de la bouche d’un volcan. Ça me brûle tout le corps. Mais c𠆞st plus que ça
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Lorsqu’on recherche la solitude, la marée du matin est une merveilleuse compagne. Elle apaise et réconforte, sans rien demander en retour. C’est tout le contraire du soleil. Au fur et à mesure de son ascension, il me rappelle que le temps, lui, court toujours. Aucun espoir d’y échapper.
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Il n'y a rien qui cloche avec votre fille, Mme. McIntosh. J'ai dit qu'on ne couchait pas ensemble. Pas que je n'en avais pas envie.
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Sur ce, la crise disparaît sans laisser de traces. Emma lui fait un grand sourire. Il n’arrive pas à déterminer si elle est sincère ou s’il s’agit du genre de sourire qu’elle lui fait quand il le paiera plus tard.
— D’accord, Galen.
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— J’ai manqué à mon devoir envers toi, Emma, finit-il par dire. J’ai manqué à mon devoir envers mes concitoyens. Envers mon fils. J’aurais dû être plus conscient du danger. J’aurais dû savoir ce qui se passait.
Que pourrais-je bien répondre à cela ? J’opte pour quelque chose de passe-partout et de réconfortant.
— Te faire des reproches n’y changera rien, lui dis-je.
— Que puis-je faire pour y changer quelque chose ? Quelles sont les exigences de ta famille pour me rendre mon fils ?
— Je n’ai pas dit que nous le tenions en otage ni rien.
Le téléphone m’est arraché des mains.
— Reder, c’est Nalia, princesse de Poséidon et filled’Antonis. Noustenonston fils en otage et le garderons jusqu’à ce que tu acceptes de nous rencontrer dans un lieu public. Je crois que nous serons d’accord pour dire que la confiance est un luxe que ni l’un ni l’autre ne pouvons nous permettre pour l’instant. Quant à Kennedy, votre couverture est foutue. Il a contacté des étrangers qui pourraient être en route pour Neptune. Cela dit, il est dans notre intérêt de vous aider à nettoyer ce gâchis. Nous faisons venir quelqu’un de Floride par avion pour nous donner un coup de main. Nous laisserons Kennedy dans une aire de pique-nique à la sortie de la ville, au bord de la forêt. Il faudra que tu t’en occupes jusqu’à ce que notre ami, le Dr Milligan, arrive.
Elle fait une pause. Apparemment, Reder a quelque chose à dire.
— Je suis désolée, mais nous garderons ton fils jusqu’à ce que nos exigences soient remplies. Je t’assure que nous en prendrons bien soin. Nous ne sommes pas comme ces bêtes sauvages qui rôdent dans ta propre ville.
« Ouf, ça, c’était un coup bas, maman. »
Mais dans un sens, elle a raison. Nous n’agissons pas comme des bêtes.
Nous agissons comme de foutus terroristes.
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— Emma.
C’est fou comme mon propre nom peut envoyer une décharge de frissons dans tout mon corps.
— Moui ?
— J’ai réfléchi. À nous deux, dit-il en s’écartant de moi. Je crois… je crois que j’ai besoin de me changer les idées.
— Hum. Te changer les idées ? De moi ?
Les mots me laissent un goût aigre dans la bouche. Ils retrouvent leur douceur quand Galen rejette la tête en arrière pour éclater de rire.
— Emma, dit-il en me caressant la lèvre inférieure de son pouce. Tu es l’unique chose dont je suis certain. Absolument. Sans hésitation. Mais je voudrais m’éloigner d’ici quelque temps. Et j’aimerais que tu viennes avec moi. Je sais que tu es décidée à aller à l’université à l’automne. Je te demande seulement l’été. Allons quelque part ; faisons quelque chose.
Je me laisse remonter jusqu’à ce que mes yeux soient au même niveau que les siens.
— D’accord. Où irons-nous ?
Il hausse les épaules.
— Ça m’est égal, tant que l’océan n’est pas trop près.
— Alors… le désert ?
Il fait la grimace.
— Les montagnes ?
Je ris.
— Marché conclu. Nous irons dans les montagnes.
— Tu es certaine ?
Je le tire par le cou jusqu’à ce que nos nez se touchent.
— Absolument. Sans hésitation.
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— Par le trident de Triton, Emma, qu’y a-t-il ? Tu… Tu pleures ?
— Je ne peux pas m’en empêcher. Tu te rends compte ? Plus de 1500 personnes gisent dans ce cercueil de fer. Des mères et leurs enfants sont morts noyés ici. Les gens qui ont marché dans ces couloirs s’y sont retrouvés prisonniers. Ils ont mangé dans cette vaisselle maintenant en mille morceaux. Quelqu’un a porté la botte que nous avons vu plus tôt. Le jour où le navire a quitté le port, les membres de l’équipage ont embrassé leur famille pour la dernière fois. Quand nous avons étudié le "Titanic" en classe, j’étais triste pour tous ces gens. Mais ça ne m’a jamais paru aussi réel que maintenant. Ça me brise le cœur.
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Je suis… gênée ? Non, la gêne, c’est une éclaboussure de ketchup sur l’entrejambe qui laisse une marque à un endroit douteux.
Humiliée ? Non. L’humiliation, c’est expérimenter de la lotion autobronzante en oubliant de s’en mettre sur les pieds, ce qui donne l’impression qu’on porte une robe bain de soleil, des gougounes… et des bas.
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Boum ! Je lui rentre dedans. Comme si on m’avait poussée par-derrière. Mais il ne bouge pas d’un poil. Il se contente de me prendre les épaules et attend. Peut-être attend-il que je retrouve mon équilibre. Ou que je reprenne ma dignité. J’espère qu’il a toute la journée.
J’entends des gens passer sur la promenade en bois et je les imagine en train de nous dévisager. Au mieux, ils pensent que je connais ce garçon, qu’on se fait une accolade. Au pire, ils m’ont vue tituber comme un morse éméché et entrer en collision avec ce parfait étranger, parce que je regardais la plage à la recherche d’un endroit pour poser tout notre attirail. Dans tous les cas, lui sait ce qui est arrivé. Il sait pourquoi ma joue est plaquée contre son torse nu. J’anticipe déjà l’humiliation totale qui m’attend quand je finirai par lever les yeux.
Les options défilent dans ma tête. Comme dans un folioscope.
Première option : m’enfuir aussi vite que mes gougounes à un dollar me le permettront. Le hic, c’est que mon dilemme actuel vient en partie du fait d’avoir trébuché dans mes sandales. En fait, l’une d’elles manque à l’appel, probablement prisonnière entre deux planches. Je parie que Cendrillon, elle, ne s’était pas sentie aussi idiote, mais voilà, elle n’était pas aussi maladroite qu’un morse aviné.
Deuxième option : simuler l’évanouissement. Devenir molle et tout. Baver, même. Mais je sais que ça ne marchera pas : mes yeux palpitent trop, et puis une personne inconsciente ne rougit pas.
Troisième option : prier pour qu’un éclair me foudroie. Un coup de foudre mortel, dont on pressent l’imminence à cause de l’électricité dans l’air et de la peau qui se hérisse ; du moins, selon les manuels de science. Il pourrait nous tuer tous les deux, mais sincèrement, il aurait dû prendre garde à moi, quand il a vu que je ne regardais pas du tout.
Pendant une fraction de seconde, je crois que mes vœux sont exaucés, car je suis parcourue de picotements. Puis je me rends compte que cela vient de mes épaules. De ses mains.
Dernière option : pour l’amour du ciel, décoller ma joue de sa poitrine et m’excuser pour cette agression accidentelle. Puis m’éloigner en clopinant sur mon unique sandale avant de défaillir. Avec ma chance, la foudre se contenterait de m’estropier, et il se sentirait obligé de me transporter quelque part de toute façon. Donc, je dois agir maintenant.
Je me détache doucement et lève les yeux. Mes joues en feu n’ont rien à voir avec les 31 degrés moites du soleil de Floride et tout à voir avec le fait que je viens de trébucher sur le gars le plus séduisant de la planète. Fantastiflippant.
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