Marcher calme la violence qui me ravage. Je déambule dans les rues, et chaque enjambée disgracieuse ravive mon plaisir de bouger.
Je ressens encore le travail de mes muscles moribonds mêmes si mes pieds et mes mollets se tétanisent.
Mes pas chancelants me dirigent vers la passerelle qui enjambe la Charente.
Mes bras pendent le long de mon corps, leur poids tire sur mes épaules, mon cou, et je dois les réunir sur le bas de mon ventre, une main posée sur l’autre pour les soutenir.
Je continue à longer les quais en suivant des yeux les avirons qui glissent silencieusement sur l’eau et s’éloignent.
Comme eux, je suis libre et me grise de ce mirage