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Citations de Anne Bert (68)


Notre mort ne tue rien du monde ni de la nature.
Le moment venu, seule notre existence cesse
Les lilas continueront de fleurir. L'été de chauffer le jardin, et l'automne de revenir.
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un mariage 💍 est soit une
corne d,abondance, soit une abondance de cornes.
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L’érotisme des étreintes n’exclut pas celles de nos enfants, le plaisir d’étreindre n’est pas sale, toucher, caresser, pour donner du plaisir à l’amant, l’enfant, un parent, un ami, a toujours quelque chose d’érotique, ce sont juste les mots « plaisir » et « érotique », qui sont salis et dénaturés sous nos regards tordus par le vice ou la vertu.
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C'est bien lui qui m'assassine. Ce corps cannibale qui divorce en moi.
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On sait qu’on a vieilli lorsqu’on est devenu capable de plus de haine que d’amour.
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J’ai dormi comme un ange. « Comme un ange » me fait penser à Bob, il a vraiment une gueule d’ange dans un corps délié de matou prêt à bondir. J’ai bien fait de ne pas être resté chez lui pour revenir auprès de Sarayu, je suis sûr que je serais devenu pédé. Au moins juste un peu. C’est pas tant le fait de baiser avec un homme que le mot qui m’effare. Que je suis con quand même, je passe peut-être bêtement à côté d’un grand bonheur.
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Louise est mon rayon vert, une femme- dune du désert, façonnée par le vent des énergies et des émotions, jamais semblable, lisse, longue, mobile et sinueuse ou à l’inverse, ramassée et étrangement angulaire. Je ne me lasse pas de la regarder, rien n’arrête ni ne fixe mon regard, Louise est à perte de vue. Un rêve éreinté qui renonce à l’éveil.
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Dominique n’est qu’une pelure, je l’appelle désormais Lui . Voilà ce qu’on récolte à ne pas vouloir assumer ce que l’on est, on n’est plus qu’un pronom tout ce qu’il y a de plus impersonnel, n’en déplaise à la grammaire.
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Tu m’avais pourtant juré devant l’autel de ne jamais m’abandonner. Avant que tu prennes le large, j’ai voulu te refaire ma promesse crâneuse du jour de notre mariage, celle de t’être fidèle au-delà de l’absence et en dépit de ce saccage, ce genre de serment complètement idiot que seule la désespérance est capable de dicter.
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Cette maladie de Charcot, en France, j'aurais eu l'obligation de la subir jusqu'au bout.
Des mots, des textes de lois posés sur des patients qui n'ont plus leur mot à dire dès que le médecin les jugent excessifs. Des voiles jetés sur la réalité des horreurs de fin de vie.
Mais un malade incurable n'a aucun devoir. Je ne nuis à personne en assumant mon choix, je ne fais aucun tort à ceux qui acceptent de vivre l'enfer.
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On sait pas trop ce que c’est l’amour, je te parle de sentiment vrai, pas de béguin avec les trucs qui vont avec, non je te parle d’amour qui te transforme en naturaliste, tu passes ton temps à l’observer vivre, t’es curieuse de lui, il t’affole l’encéphalogramme, et bien ça, on le ressent juste, ça s’explique pas. C’est mon idée de l’amour.
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« Ça va passer, X, avec la Sainte Nuit, les huîtres et le vin, mes baisers et ma queue, les flammes et les marais. Tu es Lilith, enfantée par la nuit. Lilith ne pleure pas, la nuit de la naissance de l’enfant divin, elle le bouffe tout cru. »
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Anne Bert
Je suis la vivante qui crée son personnage de morte, pour ne pas laisser à ceux qui restent le soin, toujours trop lourd, de le faire. Mais aussi parce que, post mortem, je veux encore décider de l’épilogue.
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Je m’appelle Perle et suis née sous X, cette mystérieuse lettre cruciforme qui ne dit que l’innommable. On ne peut être plus concis : X. La langue française ne sait pas dire ni concevoir l’abandon maternel avec un vrai mot. Cette croix d’illettré ne dut pas suffire à ma destinée, on peaufina mon pedigree en me nommant Perle. Sans doute ma génitrice vit- elle en ce nourrisson extrait de sa chair la plus grosse bévue de son existence, ce minuscule corps parasite entré par effraction dans son ventre, cultivé contre son gré, transformé en un joyau trop beau pour elle. Le prénom de Perle s’imposa alors pour nommer ce qu’elle allait abandonner. Mais peut- être est- ce l’administration perverse qui m’affubla de ce saugrenu prénom, allez savoir… Perle née sous X, ça vous expédie la plus sage des enfants dans un monde interlope.
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Anne Bert
J'apprends le détachement. Je dois découdre les petits points si serrés, relacher l'ouvrage de l'amour. Consentir à la distance, alléger le fardeau pour rendre la séparation définitive moins cruelle.
Je veux les voir courir vers la vie sans moi, les regarder partir.
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Faire l’amour à Louise n’est pas apaisant, seul l’instant qui suit l’orgasme me précipite dans un abîme dans lequel je m’absente totalement amorphe, tombé aux portes du néant. Un assouvissement juste organique, un repos de vaincu alors que j’aurais voulu goûter à la victoire de la douce quiétude.
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Son œil noir me fixe dans la pénombre de la chambre. Je feins de dormir encore et surveille sous la frange de mes cils sa tête d'ange renversée au- dessus de mon flanc. Contempler Louise est devenu la grande affaire de ma vie. Je n'ai finalement d'autre ambition que celle- ci. Guetter la marbrure sur son cou.
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C'est ainsi que Louise et la lune ont fait basculer ma vie dans l’obsession, un au- delà dont je ne soupçonnais même pas l'existence, un monde parallèle que borne ma crétinerie. L’amour n’est peut- être que cela, la contemplation de l’être aimé jusqu’au bord de l’équilibre.
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Croire malgrè tout que rien ne s'arrêtera, c'est notre indécrottable condition humaine, ou une réminiscence de l'enfance-encore, encore, encore...et, même au rebord de la vie, alors que j'ai planifié ma mort, je n'arrive pas à me persuader que c'est fini.
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Quand les lilas ont fleuri pour la dernière fois, j'aurais voulu que ce soit diablement intense. Pourtant, rien n'a été différent.
Rien à voir avec les premières, les dernières fois ne renversent rien, elles ne procurent qu'un sentiment doux et tiède, presque désolant.
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