Puis d'une voix douce et profonde, elle lui parla d'un temps pas si lointain où les gens préféraient mourir d'amour que de solitude. Un temps où l'on pouvait rater un coup de téléphone et ne jamais le savoir. Où l'on pouvait sentir l'odeur de l'être aimé et contempler ses larmes dans le papier d'un billet doux. Où les mots d'amour se rangeaient, entourés de rubans, dans des tiroirs. Où les rencontres se vivaient à coeur ouvert, sans écran, sans filet. A cette époque, les vies étaient plus courtes, ce qui laissait croire que l'amour ne s'éteignait jamais.