Il n'y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous. C'est ce que va découvrir Liz, cheffe prodige et étoilée, en partant au Pays basque sur les traces de sa mère. Dans un petit village perdu, elle rencontre M. Etchegoyen, dandy insaisissable, qui lui confie les clés de son restaurant et un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique. Mais Peyo, le chef, ne voit pas arriver cette étrangère d'un bon oeil. Ces deux âmes blessées vont devoir s'apprivoiser et affronter ensemble les fantômes du passé.
Dans la lignée des Demoiselles, Anne-Gaëlle Huon nous entraîne dans un univers enchanteur et savoureux. Une histoire universelle qui nous parle d'espoir, d'amour, et nous redonne le goût de la vie.
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–L’espoir, ce n’est pas de croire que tout ira bien. Mais de croire que les choses ont un sens.
Léon repoussa le dos de saumon d’un coup de patte.
Assis comme à son habitude sur le bord de la fenêtre, il se dorait le museau dans un rayon de soleil. Il se lécha les pattes avec application, réservant ses papilles pour quelque mets plus à son goût.
Nour, les poings sur les hanches et le torchon sur l’épaule, soupira.
C’était ainsi à l’Auberge de Monsieur Yvon : tout plat figurant au menu était rigoureusement goûté et approuvé par Léon, le chat de la cuisinière. Et Léon était très à cheval sur les assaisonnements. Il n’y avait que pour les pommes de terre frites que Monsieur Yvon ne voulait pas entendre parler des caprices de Léon. Les frites maison c’était sacré et Monsieur Yvon connaissait son affaire mieux que quiconque.
Tu peux faire tout ce dont tu rêves, Paloma. Le destin, ce n’est pas une question de chance. C’est une question de choix.
- Paloma, c'est quoi le nombril ?
- Le souvenir de maman.
- À quoi servent les étoiles ?
- À nous montrer d'où l'on vient.
- Et la poésie ?
- À chanter sans un bruit.
- Et la musique ?
- À faire danser les émotions.
- C'est quoi l'amitié ?
- Des retrouvailles d'une vie d'avant.
- Et l'amour ?
- Le cœur qui crépite.
Ah! J'espère que tu ne perds pas patience à la lecture de ce carnet. Aujourd'hui, les choses vont vite, même les génériques de films à la télévision, tiens ! Avant l'on prenait le temps de rentrer dans le film en douceur, comme dans ces dessins animés de Walt Disney que tu regardais enfant...Maintenant tout démarre au quart de tour ! Les films commencent par la fin, reviennent en arrière, on n'y comprend rien...
Furieuse, elle se redressa et poussa la porte de la laverie. La vie n’était pas un conte de fées. Les histoires d’amour et les histoires tout court finissaient toujours mal. Et mieux valait s’en accommoder au risque de vivre dans une bulle qui vous asphyxiait à petit feu.
"_Alors Gisèle, ces cours d'informatique ? demande Félix. Ca avance comme vous voulez ?
Devant lui, Gisèle, en bigoudis, a le nez sur son ordinateur. Comme chaque mardi, elle a profité de l'atelier d'initiation organisé par Billy, un retraité timide mais sympathique. Les participants ne sont pas nombreux, mais Gisèle est assidue.
_Comme dirait l'autre, je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps. Vous connaissez la "robase" ? C'est un peu comme un code postal en forme de bouton de rose. Si vous ne mettez pas de fleur dans l'adresse, votre courrier n'arrive jamais."
"Julia ravale un sanglot. Connaît-on jamais vraiment ceux que l'on aime ? Soudain, seule dans cette chambre, Julia se met à douter de tout."
"_Quand comprendrez-vous que l'amour ne rentre pas dans des cases, des carreaux et des carnets ! s'agaça Nour. L'amour vient sans préméditation, sans courbe mathématique, sans statistique. Il fuit les inventaires, la logique, se complaît dans l'irrationnel et se nourrit de mystère."
Ne laisse pas une mauvaise journée te faire croire que tu as une mauvaise vie, Paloma.