AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Ledraveur


Les céréales abondamment cultivées constituent une part majeure des végétaux consommés. Orge et amidonnier sont cuisinés sous forme de galettes cuites ou en bouillies. Les céréales, tels que l'épeautre et le froment, panifiables (avec gluten), peuvent servir à la confection de pains. Les légumineuses, préparées seules, dans des soupes ou des ragoûts, associées à des céréales, sont variées, mais très inégalement consommées selon les régions : lentille, pois, féverole, vesce, ers, gesse. Les légumes racines comme la carotte sont présents; le lin, le pavot et la caméline sont cultivés pour leurs graines oléagineuses. Les plantes aromatiques ne sont pas oubliées, avec la moutarde noire, le fenouil, la coriandre. Dans le midi, les olives sont également sur la table. Les fruits ne sont pas oubliés, sauvages pour une part, et très tributaires des milieux : noisettes, pommes, mûres, prunes, figues, raisin, prunelles, etc.
La consommation de protéines animales est complétée par des laitages (dont les fromages), des œufs. Parmi les produits sauvages les plus consommés, avec de fortes variations selon les régions et les milieux, figurent le poisson, les fruits de mer, les gastéropodes. Les traces sur les os démontrent l'existence de pratiques de boucherie assez standardisées et suffisamment complexes pour supposer que la découpe devait être, au moins en partie, effectuée par des bouchers spécialisés, peut-être dans des ateliers pour certains morceaux. Produire en masse, transporter des pièces de viande d'un lieu à un autre suppose des moyens de conservation adaptés. Les ateliers de saunerie pérennes se multiplient à partir du IIIe siècle. Le sel conserve les viandes et la salaison confère une saveur particulière aux préparations. Visiblement, au vu des restes osseux, le jambon cru, salé, faisait déjà partie des menus de fête.
Au cours d'un repas, non seulement on mange, mais on boit! Les préparations de liquides à partir de végétaux fermentés, et donc de boissons alcoolisées, sont aussi anciennes que l'agriculture elle-même. Deux d'entre elles retiennent l'attention : d'abord, les céréales fermentées qui donnent naissance aux breuvages de type bière. La production locale devait concerner une large partie de l'Europe moyenne et septentrionale. La production de vin est en revanche restreinte. Les populations de l'Europe laténienne ont été des consommateurs mais marginalement des producteurs.
[…]
Toutefois, au regard des tonnes de fragments d'amphores mises au jour jusque dans les Îles britanniques ou en Bretagne, des solutions techniques pour le transport du vin ont effectivement été trouvées et les Celtes n'ont pas bu que de l'eau ou du lait !
p. 495
Commenter  J’apprécie          00









{* *}