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Critiques de Anne-Lise Blanchard (4)
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Le Soleil s'est réfugié dans les cailloux

Des mots mystérieux au rythme cassé et cadencé sur la page de droite, font face au contexte syrien résumé en une phrase à gauche.

L’horreur s’abat.

Forcément.



La vie, blessée, s’étire un peu. L’enfance se joue encore.

Les coquelicots et les fleurs d’oranger indifférents ou inattendus évoquent les temps passés.

Le texte semble puiser au plus profond de soi la force de surmonter l’impensable.

On voudrait oublier mais on se laisse prendre malgré tout.



Ecrire de la poésie dans le chaos syrien est un engagement, une nécessité, une incongruité.

L’auteure ne se voile pas la face. Ses mots exhalent une souffrance, une urgence.

Ce recueil poignant est difficile d’atteinte mais la poésie permet d'affronter l'actualité opaque d'atrocités incompréhensibles.



Merci à Babelio de m'avoir permis de découvrir cette poésie.
Lien : http://partagerlecture.blogs..
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Anonyme euphorbe

Entre le vide et le trop plein du désir amoureux ou celui d’écrire, il s’agit de se jeter « jusqu’à la fissure », jusqu’à l’ébruitement de la peau et des mots.

La mer, lieu originaire, métaphorise le désir dans ses vagues hautes. S’en séparer permet de naître à soi, d’ouvrir sa propre page, de jardiner perte et vide. Dans le vif de l’entaille, se déploie « l’éventail/ de l’imaginable » où dans un clair obscur s’inventent les nages des corps. Quand se travaille la déchirure, surgit le prononçable « des lignes de partage des souffles ». Sous les griffures du papier, les chiffonnades de la peau, se cherche la distance, la bordure qui permet de « voir avec sa peau ». Alors s’agrandit l’imprévisible, s’articulent le blanc et l’inaudible. Et c’est dans « l’obstination de l’encre » que se lit l’obstination de vivre. Grâce au ressac des mots, aux ruptures de phrases et du sens, « la nuit sans bordure » rencontre le mouvant de « la lumière d’écume ».

Comme le relève Alain Wexler dans sa préface, le lecteur est placé sans cesse « au bord de quelque chose » Et pourtant dans les poussées de la « langue d’eau » de la poétesse, le désir avec sa « rouge tête de gargouille » nous fait signe. Comme si nous pouvions partager son « bleu exact », ne point craindre son « insolence face à la mer ».

© Jacqueline Persini-Panorias in Poésie première

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Le Soleil s'est réfugié dans les cailloux

Face à la violence meurtrière, au fanatisme religieux et à la persécution des chrétiens, Anne-Lise Blanchard répond par la poésie. Elle est partie à la rencontre des chrétiens d'Orient avec une association humanitaire et elle a découvert comment les islamistes radicaux veulent détruire toute trace de la présence des chrétiens et du christianisme. Avec ses textes, elle veut à la fois témoigner, rendre hommage et nous alerter.

En contrepoint à des paroles entendues ou lues sur place, elle nous offre ses poèmes : la vie continue à surgir, même dans la désolation... Le Soleil est toujours là, malgré tout.
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Avant l'été

Temps d’exubérance, course « pour attraper la vie au vol », passage de l’éphémère, « hurlerie » mêlée de l’enfance qui crépite et de la vie qui se délite : Anne-Lise Blanchard, dans ce poème frêle qu’on lit à pas vif, saisit le jaillissement intense d’une saison de l’esprit.



Ses vers se traversent en cisailles, en fragments de soi, en « alphabets de cendre » qui s’esquivent : on y devine, entre deux papillonnements de mots, l’appel de l’enfance lié au désir « d’enjamber les saisons », de saisir les regards en attente, d’aller vers « sa pleine luminescence » vers l’âge-été.



Les vers s’égrènent, presque haïkus dans leur volonté d’intensité, dans leur souffle qui oscille entre brièveté, célérité froissée de sens, et appel à la lenteur, au rassemblement des images et de ses « souvenirs en bizingue ».



Y défile une « petite vie / poème / ou herbe sauvage », parcourant à pas obstinés, âpres et lumineux, « l’inflexion de la planète » et recréant les espaces qu’ouvrent silence & mots.



Sous l’écrin de neige fleurie d’or pâle, un poème-souffle qu’étoilent encres & blancs ardents.
Lien : http://www.delitteris.com/no..
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