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Citation de gabb


Maintenant disparues dans les bois, [ma mère et Kaska] ne sont plus à portée de voix. En théorie, je devrais avoir peur d'être laissée à moi-même, faible enfant sans défense, or l'esseulement m’emplit d'orgueil, une griserie des sens et du cœur, pure joie d'être. N'existe que le présent. Les choses immédiates, mes sensations, ma solitude. Étendue immobile sur les cailloux, sans battre d’un cil, uniquement attentive à inspirer l'air parfumé de résine et d'humus qui palpe mes joues, mon front, avec la légèreté de doigts musiciens. [...] La forêt grésille, parfois craque sec, soupire, vibre du fredon de millions d'insectes, abeilles, libellules, guêpes et moucherons électrisés par la chaleur et la lumière. Tout est vivant, éternellement. L'insondable sérénité de l'azur, des sommets, la libre et fraîche végétation à l'assaut des pentes dupliquent leur double spectral dans l'eau du lac, envers et endroit identiques en netteté, altitude et beauté, en majesté. Juste en leur milieu, je suis.
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